t 1 aaiil' Ì i
'lili
ï I ' 1
ti.
H- if
ii.'
}
ih'
S50 TORTUES MARINES
dans toutes les espèces qui composent les deux autres sous-genres.
Les plaques suscrâniennes sont : deux nasales, deux frontonasales,
une frontale, une syncipitale, deux sous-orbitaires, deux
pariétales , deux occipitales et deux occipito-late'rales. Quelquefois
il existe de plus une inter-ocdpitale.
Les plaques nasales sont moins grandes que les fronto-nasales;
les premières sont plus larges que longues , tandis que les secondes
sont au contraire plus longues qlie larges ; toutes quatre
d'ailleurs sont à cinq pans. La frontale est hexagone articulée en
avant aux deux fronto-nasales, et sur les côte's aux susorbitaires;
elles tiennent en arrière par deux bords à la syncipilale.
Celle-ci a le même nombre de côtés que la frontale, mais elle est
beaucoup plus grande ; elle est en rapport avec la frontale eu
avant, avec les occipitales en ari'ière, et avec les sus-orbitaires
et les parie'tales sur les côte's. Les sus-orbitaires Sont hexagones
oblongues, ainsi que les pariétalesj les occipitales latérales sont
des tétragones inéquilatéraux, et les .occipitales latérales des
triangles à sommet tronqué; l'inter-òccipitale, quand elle existe,
est triangulaire. Les sept plaques qui garnissent les parties latérales
de la tête sont trois post-orbitaires , et quatre autres plaques
qui forment une rangée oblique en arrière de celles-ci;
toutes sont anguleuses et varient beaucoup dans leur forme.
Les mâchoires sont extrêmement robustes , allongées et comprimées;
leurs bords sout droits et non dentelés. Elles forment
chacune à son extrémité un bec crochu dont la pointe
est dirigée en sens inverse de l'autre. Le bec de la supérieure
est sensiblement plus long que l'autre. Ou voit une grande
écaille ovale oblongue sur chaque branche du maxillaire inférieur.
Les membres ne diffèrent de ceux des Chélonées Franches,
qu'en ce qu'ils ont les deux premiers doigts armés d'ongles ; le
premier est ordinairement long et soiis-coui'bé ; le second, au
contraire, fort court et droit.
La queue, dont la forme est conique, ne dépasse pas l'extrémité
postérieure de la carapace.
COLORATION. La partie supérieure du corps est jaune, marbrée
ou jaspée de brun; les plaques de la tète sont de cette dernière
couleur, à l'exception de leurs bords, qui sont jaunes comme
toute !a région inférieure de l'animal. Chez les jeunes sujets, le
bord postérieur des plaques sternales est noirâtre.
OU THALASSITES. (">. CHÉLOJNÉE, 5. 551
Notre Musée renferme une carapace de Chélonée Imbriquée,
dont les écailles sont jaunes et offrent des raies d'un marron
clair, dispenséeslongitudinalement sur les vertébrales et en rayons
sur les costales. Nous croyons que c'est à cette variété qu'il faut
rapporter la Chélonée faux Caret de M. Lesson.
DIMEKSIOTÍS. Il pai-aît que la Chélonée Imbriquée n'atteint
guère que le tiers de la taille des Chélonées Franches. Voici d'ailleurs
les principales proportions de l'un des plus grands individus
que no Its ayons vus.
LONGUEUR TOTALE. 73". Téie. Long. 12"; haut. U" 3"',; larg.
antér. f 3"', poster. 7". Cou. Long. 8" M&nbr. antér. Long.
28". Memhr. poster. Long, 4 8"'. Carapace. Long, (en dessus) 55" 5"';
haut. 15" 7"'; larg. (en dessus) au milieu AQ". Sternum. Long,
antér. 8" 6'",- moy. 20"; postér. 12" 9"'. Queue. Long. 4'^
P A T R I E . Cette espèce vit dans l'Océan Indien et dans l'Océan
Américain. Le Muséum d'histoii e naturelle l'a reçue de l'île Bourbon
par les soins de M. Milius; des îles Seychelles par ceux de
M. Dussumier; MM. Quoy et Gaimard l'ont rapportée d'Amboine
et du Hâvre-Dorey en la nou.velle Guinée; et feu Choris nous
l'a envoyée de la Havane. L'écaillé de cette Chélonée est la plus
estimée dans le commerce. La chair en est mauvaise, mais les
oeufs sont, dit-on , fort délicats.
Ohsermtioas. Nous pensons avec M. Gray que la Chelonia
MuUiscutata, ainsi nommée par Kuhl, par ce qu'elle lui offrit
neuf plaques vertébrales et seize plaques costales , doit être regardée
comme établie sur un individu de l'espèce que nous venons
de décrire, mais dont les treize plaques discoidales auraient
été divisées accidentellement.
I I R S O D S - G E N R E . LES C H É L O N É E S CAOUANES.
CARACTÈRES. Plaques de la carapace non imbriquées.
Quinze plaques sur le disque. Mâclioires légèrement
recourbées l'une vers l'autre à leur extrémité.
Les deux espèces qui composent ce petit g-roupe se font
remarquer par leur tête proportionnellement plus grosse et
garnie d'un plus grand nombre de plaques que celle des