' ' MR
1
t; •• t .» 'i l Èt3í
1
• 1
Í !
f '
Í'
Í
I
.il
t«:y
S 9 8 REPTILES SAURIENS,
CHAPITRE IL
DE L'ORGANISATION ET DES MOEURS DES SAURIENS EN
GÉNÉRAL.
A F I N d'atteindre le Lut que nous nous étions proposé
dans le précédent chapitre, nous avons dû nous
horner à la simple énonciation des caractères essentiels
qui pouvaient faire distinguer les Sauriens de tous les
animaux vertébrés ^ et par suite des autres Reptiles du
même ordre. Maintenant que nous avons l'intention
de développer tout ce que l'on connaît de leur organisation
et de leurs moeurs, nous allons faire précéder
cette étude d'une sorte d'analyse de leur ensemble ou
de ces considérations générales que les naturalistes
désignent, d'après Linné, comme des CARACTÈRES
NATURELS.
Les Sauriens ont généralement le corps fort allongé
par rapport à leurs autres dimensions. Cette étendue,
qui est h peu près semblable à celle que présentent les
Serpens, provient de la même circonstance qui s'observe
dans la composition de leur échine, dont la charpente
est constituée par un très grand nombre de
vertèbres fort mobiles les unes sur les autres ^quoique
le mode de leurs articulations réciproques soit assez
différent.
La plupart ayant des pattes antérieures, l'espace
compris entre la tête et les épaules a permis d'y reconnaître
une sorte de cou; mais cette région n'est jamais
i^étrécie, ni allongée, comme dans les Tor tues.Elle
se confond avec le reste du tronc, qui est en général
ORGANISATION ET MOEURS. 59'J
plus large et plus épais dans sa partie moyenne ou dans
l'espace compris entre les membres antérieurs et les
postérieurs.
Tous les Sauriens ont une poitrine et un abdomen ,
ou plutôt une cavité commune qui renferme les orga-
: nés de la circulation , de la respiration , de la digestion
et de la reproduction, dont la portion antérieure
est latéralement protégée par des côtes mobiles, qui
: se joignent en dessous à un sternum intermédiaire.
La r/ifeiic, toujours constante, mais plus ou moins
prolongée, prend son origine après le bassin, qui supporte
, le plus souvent, les membres postérieurs, et
elle vient en dessous après l'orifice du cloaque , qui
, est toujours fendu en travers, avec des lèvres mobiles.
Le plus souvent, cette queue est ronde et conique,
très pointue, comprimée chez la plupart des espèces
qui peuvent nager , rarement déprimée ou aplatie de
haut en bas, c'est-à-dire dans le sens vertical.
Les membres., ou les appendices latéraux, manquent
dans une seule famille, chez laquelle on en retrouve
cependant les rudimens ; mais ils ne servent plus à la
progression : rarement on n'en observe qu'une paire
soitvers la tête, soit vers la c[ueue. Chez la plupart,
il y a quatre pattes courtes, articulées à angle droit sur
le tronc, trop espacées entre elles pour pouvoir supporter
dans le repos le poids du ventre et de la queue
qui, dans la marche ^ traîne le plus souvent sur le
sol 5 et quoique les doigts soient distincts, ils ne sont
jamais enveloppés de sabots , mais ils se terminent par
des ongles pointus et recourbés en dessous.
Les tégiimens des Sauriens sont à peuprès les mêmes
que ceux des Ophidiens : leur peau est généralement
'W