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250 TORTUES PALUDINES
dente; et cela, parce que les bords de ces deux opercules ne sont plus
simplement unis par un large ligament élastique, mais ai'ticulés
comme les autres pièces osseuses du steinium, au moyen de petites
pointes et de creux qui leur correspondent ; ce qui constitue une
sorte d'engrenage qui cependant n'ôte pas encore totit-à-fait à la
Cistudede Diard la faculté de relever un peu vers sa carapace les
deux parties de son plastron. On A oit extérieurement sur la surface
des plaques abdominales, tout près de leur bord antérieur;
la tracfe de cette articulation transverso-médiane qui intérieurement
est garnie dans toute sa longueur d'un ligament extrêmement
mince, mais solide, dont l'usage est sans doute d'empêcher que les
deux portions mobiles du sternum ne s'écartent l'une de l'autre ,
lorsque l'animal les meut chacune en particulier, ou toutes les deux
à la fois. D'un autre côté, il existe, comme chez les Emydes , aux
deux extrémités de chaque aile sternale et dans l'angle qu'elles
forment avec le bord du pourtour auquel elles sont unies par un
cartilage, de même que dans les autres Cistudes, une plaque cornée
ce qui fait deux axillaires en avant et deux inguinales en arrière
qui sont très peu développées.
La tête est épaisse, médiocrement allongée; le museau court,
coupe obliquement de dehors en dedans; la peau qui recouvre le
crâne est îisse, mais celle qui garnit les côtés de l'occiput au dessus
du tympan offre des impressions linéaires qui rendent sa surface
comme divisée en petits compartimens polygones oblongs.
Les mâchoires sont fortes, tranchantes, sans dentelures ; rinférieiire
a son extrémité antérieure relevée en pointe anguleuse ; cette
même extrémité chez la supérieure présente deux petites dents
obtuses.
La face externe de l'avant-bras, le dessous des poignets et les talons
sont revêtus d'écaillés minces, larges et imbriquées. Les autres
parties des membres sont, de même que le cou et la première moitié
de la queue, enveloppées d'une peau finement granuleuse ; la
t>ortion postérieure du prolongement caudal porte des squammelles
carrées.
Les membranes interdigitales sont médioci'es; les ongles longs,
robustes et un peu arqués.
COLORATION. Tout l'animal, quand il est adulte , est teint d'un
brun noirâtre s'érlaircissant sur la tête, le devant des bras et la
région centrale du sternum. On remarque que le crâne est piqueté
de b run et chaque mâchoire liuéolée verticalement de la même couo
u ÉLODITES. G. ClSïUDE. Ij. 231
leur, Des bandelettes fauves se laissent voir tout le long de la surface
du cou, et les individus de moyenne taille ont encore,
comme les jeunes sujets, leurs plaques sternales roussâtres avec
des lignes brunes, droites et divergentes autour de leurs aréoles.
DIMENSIONS. Longueur totale. 30". Tête. Long. 4"; haut. T 4"'; larg,
antér. 1"; poster. 2" 5"'. Cou. Long. 4". Memb. «/¿Zer. Long. 9".
Memi), poster. Long. 8". Carapace. Long, (en dessus) 22"; haut.
7" 5"' ; larg. ( en dessus) au milieu, 20" 5'". Sternum. Long, antér,
G', moy. 7", postér. 7"; larg. antér. 5", moy. 14", poster. 5".
Queue. Long. 4".
JEUNE AGE. La région collaire du pourtour des jeunes Cistudes
de Diard est légèrement infléchie en dedans; les angles latéraux
de leurs plaques du dos et les vertébraux des costales sont moins
obtus que dans les individus plus âgés; et ces plaques, qui n'ont
de stries encadrantes que sur leurs bords, offrent une surface garnie
de petits grains fort rapprochés les uns des autres. Une autre
diflérence notable qui existe entre ces jeunes Élodites et les adultes,
c est que leurs plaques marginales postérieures sont toutes terminées
en pointes et quelquefois même bifurquées, d'où il résulte
que le limbe est profondément dentelé en arrière.
P A T R I E ET MOEURS. Cette espèce dont nous ne connaissons malheureusement
point le genre de vie , habite le Bengale et l'île de
Java, d'où ont été envoyés des individus de tout âge au Muséum
d'histoire naturelle, en particulier par le savant et zélé naturaliste
voyageur auquel nous l'avons dédiée.
Observations. Décrite et représentée pour la première fois par
BL Gray dans son Synopsis Reptiliwn sous le nom à'Eniys Dhor,
qui est, à ce qu'il paraî t , celui par lequel elle est connue au Bengale,
cette espèce est aussi figurée, mais avec l'épithète Ac. Dentata
dans la Zoologie indienne, que publie le même auteur d'après les
dessins du général Hardwict.
Plus récemment, M. Bell a pris notre Cistude de Diard pour type
d'un nouveau genre qu'il a nommé Cyclémyde, mais qui, suivant
nous, ne peut raisonnablement être conservé, attendu que les caractères
sur lesquels il repose sont tous plus ou moins propres aux
autres Cistudes, ainsi que nous l'avons démontré en traitant de
ce genre en particulier.