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TORTUES TERRESTRES
distribution géographique des Chersites, qui indique
en même temps le nombre des espèces que renferme
chaque genre de cette famille dans les diverses parties
du monde (i).
Le principal caractère des Tortues terrestres est,
pour ainsi dire, inscrit dans la forme particulière et
insolite de leurs membres qui ne peuvent servir qu'au
soulèvement, au soutien de leur corps ou au transport
lent, vacillant et très pénible de leur lourde carapace.
Tout au plus l'animal peut-il employer ses pattes tantôt
à les appuyer sur les substances qu'il déchire à
l'aide de ses mâchoires, tantôt à creuser le terrain pour
y déposer ses oeufs ou pour s'y enfouir dans quelque
cavité peu profonde, quand il ne peut profiter des terriers
pratiqués par certains Mammifères dont l'organisation
se prête davantage à ce genre d'industrie.
Les extrémités libres des membres qui correspondent
aux mains et aux pieds sont surtout remarquables par
leur difformité apparente. En effet elles sont tronquées,
et ressemblent à des pieds-bots ; on n'y distingue
aucun doigt libre, ei les os qui les constituent
sont réduits à de simples rudimens, garnis d'étuis de
(']) GEKîlES. ASIE. EUROrE. AFRIQUE. AMEJlIQt/E. Total
aux deux. aux deux.
TORTUE 5,
PYXIS 4 .
. 7 . . . 1 .P . . 6 . 21
CINIXYS
HOMOPODE 9
Total pour chaque région. 6 3 9 9, 27
OU CHÉLONIENS CHERSITES. 29
corne ; ceux-ci ne sont que des crocs ou des grappins
avec lesquels la Tortue fait en sorte de s'accrocher
. sur les corps fixes et consistans pour y trouver un
point d'appui sur lequel se transportent alors tous
les efforts musculaires. Ceux-ci deviendraient nuls, si
la résistance cédait au mouvement que l'animal veut
lui imprimer et dont il profite pour se porter en avant.
Une seconde particularité caractéristique de ces
Tortues terrestres peut être reconnue dans la conformation
de leur carapace , comparée à celle des autres
espèces du même ordre, c'est sa grande convexité ou
l'excès de sa hauteur, même relativement à sa largeur,
qui est en général beaucoup moins étendue que dans
les autres familles.
En troisième ligne, nous rappellerons le caractère
tiré de la disposition des mâchoires cornées qui sont
toujours h nu; ce qui sépare les Chersites des e.spèces
de la famille des Potamilesqui ont des sortes de lèvres
ou des replis de la peau destinés a s'appliquer sur le
bec; dont la carapace est d'ailleurs ordinairement
molle et flexible sur les bords , et dont le disque n'est
jamais protégé que par de la peau et non par des lames
cornées.
La membrane du tympan correspond à l'ouverture
extérieure de l'oreille ; elle se dessine toujours
sur le cadre osseux du canal auditif qui la soutient;
c'est encore une quatrième différence notable propre à
distinguer les espèces éminemment terrestres d'avec
celles qui restent constamment dans l'eau, comme
dans les deux familles qui ne quittent guère les fleuves
et les mers.
Enfin d'autres caractères tirés de la position des
yeux, de la forme et de l'étendue de leurs paupières
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