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TOHTUES PLUVIALES
l'une de ces callosités sternales de la première paire. Le bord de la
pièce impaire du sternum compris entre les deux appendices antérieurs
est curvili^jne. Nous faisons cette remarque, par la raison
qu'on observe dans quelques espèces, et particulièrement
dans le Gymnopode de Duvaucel, l'os impair du sternum, ou l'entosternal,
formant une pointe obtuse enlise les os de la première
paire , ou les deux épisternaiix.
La tête est longue ; elle est déprimée en avant des yeux, et très
peu arquée dans son sens longitudinal ; sa longueur, mesurée du
bord antérieur d'une orbite à l'extrémité de la mâchoire supérieure,
est double de sa largeur entre les yeux.
Les mâchoires sont extrêmement fortes, et le sommet de l'angle
aigu formé par leurs branches est arrondi. Les lèvres sont
très développées et fort épaisses.
Les membres seraient parfaitement lisses, si ce n'était deux
écailles peilucides placées transversalement au dessous de chaque
coude.
Les ongles sont robustes, pointus et légèrement arqués; le premier
est beaucoup plus fort que le second et que le troisième ; il
est aussi plus long. La queue est épaisse, conique, pointue et assez
courte pour que la moitié de la carapace la dépasse.
COLORATIOIÎ. Les individus empaillés que nous avons sous les
yeux sont d'un brun noirâtre en dessus et d'une teinte grisâtre
en dessous. La tête, qui est coimne roussâtre, est semée d'un
grand nombre de points d'un blanc jaunâtre; il en est de même
du pourtour de la carapace.
Si nous ne nous trompons pas en considérant le TriotiyxLabiatus
de M. Bell comme une espèce établie sur un sujet encore jeune
du Gymnopode d'Egypte, cette dernière espèce aurait dans l'état
de vie la partie supérieure du corps semée de points jaunes et de
quelque taches de la même couleur, le tout sur un fond vertoh've
; le sternum serait blanc et ses callosités costales bleuâtres;
la queue et le dessous des pattes offriraient aussi une couleur
blanche ; la paume et la plante des pieds seraient noirâtres, maculées
de jaune. Car tel est le système de coloration offert à M. Bell
par un Gymnopode vivant qu'il a nommé Labiatus, et dont il a
publié une très belle figure dans sa Monographie des Tortues.
DIMEÎÎSIONS. Les dimensions suivantes sont celles d'un magnifique
individu, rapporté d'Égypie et donné au Muséum d'histoire
naturelle par MM. Joannis et Jorès, officiers embarqués abord
du Louqsor.
OU POTAMITES. Gr. GYMNOPODE. 4. 4W
Longueur totale. 115". Tête. Long. 15" 4"'; haut. 3"; larg. antér.
1" 3"'; poster. 9". Cou. Long. 19". Memb. antér. Lonf^.
28" 5'"'. Memb. poster. Long. 26". Carapace. Long, (en dessus), 68";
haut. 26"; larg. (en dessus) au milieu, 54". iSier/zïim.Long.totale,
48" 5"'; larg. moy. 31 "5"'. Long, des os épisternaux 5" 3"'. Queue.
Long. 6" 5"'.
PATRIE. Cette espèce vit dans le Nil, et, à ce qu il paraît, dans
d'autres fleuves d'Afrique, puisque le Trionyx Labiatus de M. Bell,
qui, pour nous, est de l'espèce du Gymnopode d'Egypte, lui a
été envoyé de Sierra-Leone. ,
Obsermtions. Cette espèce n'est réellement connue des naturalistes
que depuis que BI. Geoffroy l'a si bien décrite dans le
grand ouvrage sur l'Egypte et dans un mémoire particulier sur
le genre Trionyx.
Avant lui, elle avait été simplement indiquée par Forskael,
sous le nom de Testudo Triunguis. Cette espèce est jusqu'ici la
seule du genre Gymnopode qui ait été trouvée dans le Nil, tandis
que le Gange en a déjà fourni plusieurs.
4. LE GYMNOPODE DE DUVAUCEL. Gymnopus Duvaucelii. Nob.
CARACTÈRES. Huit callosités costales; quatre callosités sternales
5 os épisternaux longs, très peu écartés l'un de l'autre à
letir base; tête épaisse ; front convexe.
SYNONYMIE. Trionyx gaiigeticus. Cuv. Règn. anim. , torn. 2,
pag. 16.
Trionyx gangeticus. Cuv. Oss. Foss., \;om. 5, part. 2 , pag. 222.
(Non Guer. Icon. Regn. anim.)
Trionyx Hurum. Gray, Synops. Rept. pag. 47, spec. tab. 10.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce est extrêmement voisine de la précédente.
Mais en les comparant on s'aperçoit bientôt que le disque
de la carapace du Gymnopode de Duvaucel est proportionnellement
plus étendit en surface que celui du Gymnopode d'Égypte.
Ce disque, de forme ovale et tronqué en arrière, est aussi un
peu plus convexe, et ses rugosités ne sont pas produites par des
vermiculations longitudinales, mais par des enfoncemens à peu
près égaux , soit arrondis, soit polygones ; ce qui permet de com'
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