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236 TORTÜES PÀLTIDINES
cien et véritable nom, celui sous lequel elle a e'te' décrite pour
la première fois, nous n'avons pas craint qu'il pîit en re'sulter
aucune équivoque par la suite, attendu que V^'m^s Pu/c/ie//a de
Schoepfi", de laquelle Schweifjger l'avait mal à propos rapprochée,
ne doit plus porter ce nom. En effet, ce n'est point une espèce
particulière, mais une jeune Cistude commune. De cette
manière, notre Émyde Gentille aura pour synonyme, et
ri:m;ys Scabra de Say, que cet auteur avait ainsi nommée, dans
l'idée que c'était la Testudo Scabra de Linné, ce qui n'est pas
du tout probable; et VEmys hisculpta deLeconte, enfin, VEinys
Speciosa de M. Gray, ou mieux de M. Bell; car l'Émyde Gentille
figurait déjà sous le nom de Speciosa dans la collection de
]M. Bell, dès avant la publication du Synopsis Reptiliûm de son
compatriote.
6. L'ÉMYDE GÉOGRAPHIQUE. geogj-aphica. Lesueur.
CARACTÈRES. Carapace plus ou moins déprimée, lisse, dentelée
postérieurement, olivâtre, parcourue par un nombre
considérable de petites lignes irrégulières et confluentes de
couleur jaune; plaques vertébrales portant en arrière un tubercule
caréniforme.
SyNo^-YMIE. Emj-s geographica. Lesueur, Journ. acad. nat. se.
Phil., torn. 1, pag. 86, tab. 5.
Emys geographica. Say. Journ. Acad. nat. sc. Phil., toni. 4,paR.
204 et 215, spec. 4.
Testudo geographica. Leconte, Ann. Jyc. nat. Hist. New-York,
torn. 3, pag. 108.
Emys geographica. Harl. Amer. Herpet., pag. 76.
Eiiiys Lesueuri. Gray, Synops. Kept., pag. 31.
JEUNE KG-E. Emjs Lesueur, Mém. Mus. d'Hist, nat., torn,
15, pag. 267.
Emys pseudo-geographica. Lesueur^ Manusc.
DESCRIPTION.
FORMES. Le test de l'Émyde Géographique, quoique en général
assez bas, offre quelquefois une certaine hauteur; dans l'un et
dans l'autre cas, il peut être ou parfaitement convexe ou légèrement
tectiforme. La ligne qui le circonscrit horizontalement
o u ÉLODITES. G. ÉMTDE. G. 2-37
foimc au dessus du cou un angle rentrant fort ouvert, de chaque
coté duquel elle se rend à l'extrémiié postérieure du corps en
suivant une direction telle que la figure qui en résulte est celle
d un ovale oblong, obtus-angle en arrière, un peu plus dilaté au
niveau des cuisses qu'à la hauteur des bras, et dont les côtés sont
faiblement cintrés chez les individus encore jeunes, tandis qu'ils
sont rcctilignes chez les adultes.
Le limbe offre à peu près la même largeur dans son étendue,
excepté sous la nuchale où il est le plus étroit, et au dessus des
pieds de derrière où il l'est le moins. C'est par une pente douce
qu'il s'éloigne à droite et à gauche de cette plaque de la nuque. II a
à peu près le même degré d'inclinaison le long des flancs, mais sa
régionpostérieure est beaucoup moins penchée. Partout sa surface
est plane, si ce n'est pourtant sur les côtés du corps, et tout près de
son bord terminal, où elle forme un peu la gouttière. Ce même
bord terminal, imi seulement dans une petite partie, présente
antérieurement quatre pointes anguleuses, dirigées, les deux plus
fortes qui sont les plus rapprochées du cou, en avant; les deux
autres du côté opposé : toutes quatre sont produites par les angles
latéraux externes postérieurs des premières et des secondes plaques
limbaires. En arrière, ce mémo bord terminal se fait remarquer
par des dentelures, au nombre de vingt-une, qui sont
dues, les unes à ce que l'angle externe postérieur des écailles marginales
fait saillie en dehors; les autres à ce que le côté libre de
ces mêmes écailles s'infléchit en dedans vers sa partie moyenne,
de manière à former le croissant ou un triangle. On ne voit d'autres
stries sur les lames cornées supérieures que celles qui, assez
espacées, parcourent longitudinalement la moitié inférieure des
trois premièi-es costales, ces stries sont plus ou moins prononcées
suivant les individus. I jCS plaques vertébrales portent toutes sur
la portion postérieure de leur ligne médiane, un tubercule caréniforme
beaucoup plus développé sur les trois premières que
sur les deux autres , et dont la pointe obtuse se dirige eu
arrière. Toutefois, nous prévenons que ces carènes tuberculeuses
s'atténuent beaucoup avec l'âge.
L'écaillé nuchale est triangulaire; l'un de ses angles, dirigé
vers la tête, a son sommet tronqué et quelquefois bidente, et
sa base est échancrée triangulairement pour s'articuler avec la
première vertébrale. Les écailles margino-collaires sont pentagones,
celles qui les suivent jusqu'à la sixième pi^ire inclusive^
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SEPTILES, II, 17