I * I
XOKTUKS PLUVIALES
que lorsque l'animal est tout-à-fait adulte; autrement cet
os en est séparé par un cartilage.
Nous n'appellerons pas, comme M. Gray, os nuchal cette
pièce solide qui semble faire le commencement de la série
vertébrale; parce que, comme il n'appartient en aucunesorte
au limbe, il ne parait pas avoir la moindre analogie avec l'os
limbaire qui soutient la plaque nuchale chez d'autres Chéloniens.
Il y a certains Gymnopodes chez lesquels les deux dernières
côtes de chaque côté sont si intimement soudées par
leur portion élargie , qu'on ne voit pas la moindre trace de
suture, ce qui fait qu'il n'y a véritablement que sept callosités
costales, puisque l'une d'elles recouvre à elle seule les
deux dernières côtes : c'est le cas des deux espèces de Gymnopodes
américains qui ont été nommés Spinifère et Mutique.
Les neuf pièces qui composent le sternum, les deux antérieures
exceptées, varient peu pour la forme. Cependant
quand elles présenteront quelques différences notables,
nous aurons soin de l'indiquer dans nos descriptions; nous
désignerons alors ces pièces par les noms qu'elles portent
dans la planche 3, fig. 2, de notre premier volume, où elles
sont représentées.
La surface externe des os sternaux de la première paire,
ou épisternaux, et celle de l'os impair, ou entosternal, sont
lisses dans toutes les espèces.
Les os des deux paires médianes, les hyosternaux et les
hyposternaux, sont rugueux chez la plupart. II en est de
même de ceux de la dernière paire, les xiphosternauxj
quelquefois les deux paires du milieu sont seules rugueuses!
Quelquefois les neuf pièces osseuses du sternum sont lisses.
Nous appelons callosités sternales ces surfaces rugueuses
du sternum.
Les Gymnopodes peuvent, comme la plupart des Cryptodères,
retirer complètement leur cou et leur tête sous la
carapace. Les membres antérieurs peuvent être cachés en
0Ü l'OïAMlTËS. G. GYMKOPODE. 475
partie entre la carapace et le cartilage qui continue le sternum
à droite et à gauche j mais les postérieurs sont comme
chez les Émysaures : quoique l'animal puisse les mettre à
l'abri sous sa carapace, il ne peut les cacher entièrement,
le sternum étant trop étroit en arrière. C'est ce qui leur a
fait donner le nom de Gymnopode, de yuji/vòf, nu, à découvert,
et deTtovç, ttoSò? , patte.
La tête est en général très déprimée ; mais chez certaines
espèces pourtant, elle l'est un peu moins que chez d'autres.
IjC museau et les narines varient aussi pour la longueur ;
parfois le front est convexe, et parfois fort aplati.
Les branches des mâchoires sont aussi plus ou moins écartées,
suivant les espèces; la peau de la tête et du cou est
toujours nue, celle des membres l'est presque entièrement
aussi ; car on ne voit quelques écailles transparentes qu'au
dessous des coudes et aux talons.
Il arrive rarement que la queue soit un peu plus longue
que l'extrémité de la carapace qui la recouvre.
Les jeunes Gymnopodes ont leurs côtes libres dans la plus
grande partie de leur longueur, et la première de neuf pièces
osseuses qui composent la rangée vertébrale est séparée des
autres par un cartilage, ainsi que nous l'avons dit plus
haut. La peau qui revêt léur corps forme sur la carapace
des plis longitudinaux en zigzag.
Notre genre Gymnopode est celui qué Wagler a nommé
Trionyx, laissant le nom de Trionyx aux espèces que nous
appelons Cryptopodes. Nos Gymnopodes sont les Trionyx de
M. Gray. Nous avons déjà dit pourquoi nous n'avons pas
conservé ce nom de Trionyx, puisque les Cryptopodes ou
les espèces du genre suivant n'ont également que trois ongles
à chaque patte.