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240 TORTUES PALUDINES
sous la foi'me de très petits filets. Leurs lames dorsales sont fort
allongées dans le sens transversal, et très anguleuses à droite et
à gauche, ainsi que le haut des plaques costales. Ces jeunes Élodiles
02it de'ja les bords late'raux de leur carapace relevés sur euxmêmes
; la surface des plaques est granuleuse ; mais on n'y aperçoit
point de stries concentriques. La partie postérieure du sternum
est notablement plus étroite que l'antérieure, ce que l'on ne
remarque point chez les individus d'une certaine grosseur. La
queue est aussi proportionnellement plus longue et plus grêle. Les
exemplau es du jeuiTC âge tjue nous possédons ne présentent en
dessus qu'une seule teinte d'un gris olivâtre ; mais leurs plaques
sternales sont noires , marquées chacune d'une tache jaunâtre.
P A T R I E ET JIOEURS. Cette Émyde habite, ainsi que l'indique son
nom spécifique , les pays voisins de la mer Caspienne ; mais elle
vit aussi en Dalmatie et en Morée, car elle a été observée aux
environs de Raguse ; et M. Bory de Saint-Yincent l'a trouvée dans
la plupart des cours d'eau peu profonds de la péninsule grecque.
Oiserpatioiis. C'est à Waglcr que l'on doit la seule description
délaillée et la seule bonne figure qui existent de cette espèce.
2. L'ÉMYDE SÎGRIZ. Em^s Sigriz. Nob.
CARACTÌLKES. Carapace olivâtre, marquée de taches orangées
cerclées de noir, ovale , entière, unie chez les adultes et très
légèrement carénée dans le jeune âge. Sternum brun, bordé ou
mélangé de jaune sale, avec une tache oblongue et noire sur ses
prolongemens latéraux,
SYKOKYMIE. Eiiiy-s leprosa. Schweig. Ai'ch. Konigsb,, tom. ^ ,
pag. 298. Clemmys sigriz Miclmelles. Isis^ -1829, pag. 1295.
Terrapetie sigris. Ch. Bonap. Sagg. di una distrib. nat., pag. 87.
Enijs lutaria. Bell. Monog. Testud. exclus, synon. Testudo lutarla.
Lacép. (Cistudo europgea), Testudo caspica. S. G. Gmel.,
Gmel. Syst. nat. Daud., Schneid., Shaw. Emys caspica. Schw^eig.
Clemniys caspica. Wagl. Emys vulgaris. Gray. (Emys caspica).
DESCRIPTION.
FORMES. Le test osseux de cette espèce a tout aussi peu de hauteur
que celui de la précédente, il est comme lui, ovale, entier,
Ui) peu plus ciarli en arvii'i'C cpi'çn, ftymU; et à pcw p r « iini lors-
OU ÉLODITES. G. ÉMYDÈ. 2.
que l'animal a acquis un certain développement. Mais pendant
le jeune iige , sa ligne médiane et longitudinale se trouve surmontée
d'une carène sensiblement plus saillante sur les trois
dernières vertébrales que sur les deux premières. Par cela seul
l'Émyde Sigriz se distingue déjà de l'espèce précédente, dont
la carapace est tricarénée, à moins que les individus ne soient
très âgés. Le limbe offre à peu près le même degré d'inclinaison
dans toute sa circonférence j c'est une pente oblique en dehors.
Ses bords externes, le long des flancs, sont très légèrement relevés,
ainsi qu'on l'observe, maïs d'une manière plus marquée,
dans l'Émyde Caspienne. Au dessus des cuisses, sa surface, au
heu de former un peu la gouttière ou même d'être plane^ présente
une légère convexité. Du reste, toutes les autres parties
du corps et les tégumens qui les recouvrent ne diffèrent, quant
à leurs formes, des parties analogues de l'Érayde Caspienne,
qu'en ce que les plaques costales, au lieu d'être planes, sont
toutes un peu cintrées dans leur sens vertical, et ont leurs bords
supérieurs, ainsi que les bords costaux des vertébrales, beaucoup
plus anguleux.
COLORATION. Ce n'est pas par leurs couleurs, qui sont à peu
près les mêmes, mais par la manière dont elles sont distribuées
sur la carapace en particulier, que les deux espèces d'Émydes
européennes se distinguent l'une de l'autre. Ainsi, il n'y a point
sur le dessus du corps de PÉmyde Sigriz, comme sur celui de
l'Émyde Caspienne, des lignes onduleuses et confluentes; on n'y
voit que de simples taches orangées, dont une seule oblongue,
cerclée de noir, se voit sur le milieu de chaque plaque du disque,
et deux ou trois qui sont irréguHères et également entourées
de noir. Sur les plaques marginales, ces taches sont très
apparentes, sin^tout chez les individus de moyenne grosseur;
dans les jeunes sujets, elles offrent peu d'étendue; celles des
vieux aussi sont excessivement pâles. La tête est d'un vert olive
imiforme, sans la moindre trace de lignes jaunes; les raies
longitudinales du cou, au lieu d'être jaunes et bordées de noir^
comme celles de l'Émyde Caspienne, sont simples et de la couleur
des taches discoïdales, c'est-à-dire sans lisérés noirs, et
d'un orangé plus ou moins foncé. Le sternum est brun, avec
une large bordure ondulée d'un jaune pâle et sale, qui se répand
quelquefois sur la couleur du centre du sternum , à l'endroit
de la suture de ses plaques, et; sur sa ligne moyenne j
KEPTILES. II.
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