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108 TORTUES TERRESTRES
la description de Gronovius, dont Linné n'avait cité que la
phrase principale, dans la douzième édition du Système.
La connaissance de la Tortue Polypliènie n'est véritablement
acquise à la science que depuis que M, Leconte l'a décrite
dans les Annales du Lycée de New-York ; car Bartram, auquel
on en doit la découvei'te , n'en avait donné qu'une description
très incomplète. Toutefois Daiidin l'inscrivit dans son histoire
des reptiles j et attribua à la Tortue qui en était le sujet, le nom
de Polyphème, qui a été adopté par la plupart des erpétologistes.
Il faut que M. Leconte et M. le prince de Musignano, n'aient
jamais eu l'occasion d'observer en nature la Tortue Marquetée,
pour qu'ils aient pu croire que la figure de Schoepf qui représente
cette espèce, soit celle d'ime jeune Tortue Polyphème;
cette gravure de la Testudo tabulata de l'ouvrage de Schoepf,
est au contraire une des meilleures que nous connaissions.
13. LA TORTUE DE SCHWEIGGER. Testudo Schweiggeiu. Gray.
CAISACTÈRES. Test court, ovale, légèrement déprimé, fauve,
semé de taches brunes disposées comme en rayons sur les plaques
; point de nuchale ; la suscaudale simple.
SYAONYMIE. TeiiMcio Schweiggeri. Gray. Synops. Rept. part. 1,
pog. 10, Spec, 4.
DESCRIPTION.
FORMES. La boîte osseuse, la seule partie que nous connaissions
de cette espèce, a beaucoup d'analogie par sa forme avec
celle de la Tortue Polyphème : elle est courte, ovale, légèrement
déprimée et à peu près de même largeur à ses deux extrémités.
Le pourtour, assez étroit, est inchné obhquement au
dessus du cou et des bras, un peu plus à l'endroit des cuisses, et
toui-à-fait perpendiculaire sur les côtés et en arrière du corps.
Toutes les plaques marginales, qui ne sont pas soudées à celles
du sternum, ayant leur bord externe légèrement arqué, rendent
celui du limbe comme festonne ou dentelé. Celui-ci offre d'ailleurs,
derrière la tête, une échancrure en V très ouvert. Les
écailles margino-brachiales sont rectangulaires; les raargino-
! î)!
ÔU CÍÍÉRSITÉS. 6. ÏORTûfe. 15. lOfÎ
collaîres pentagones, ayant leur côté vertébral beaucoup plus
large que les autres.Toutes celles qui les suivent sont quadrangulaires
à peu près équilatérales, excepté la suscaudale dont le
diamètre transversal est deux fois plus considérable que le vertical.
La plaque qvii commence la rangée du dos est pentagone
et articulée au pourtour par un angle fort obtus. Les deux suivantes
se composent de six pans, ainsi que la quatrième dont
le bord postérieur est de moitié moins grand que l'antérieur.
La dernière plaque dorsale est aussi hexagone , avec quatre de
ses côtés une fois plus larges que ceux qui l'unissent aux dernières
margino-fémorales. La position de la seconde et de la
troisième écailles vertébrales est presque horizontale, à cause de
la dépression du dos ; c'est-à-dire que ces plaques sont extrêmement
peu arquées en travers : la première s'incline brusquement
en avant, dans les trois quarts de sa longueur; et la cinquième
ainsi que les deux tiers postérieurs de la quatrième,
suivent la courbure de la partie postérieure du disque.
Les trois écailles costales antérieures sont appliquées sur les
os qui les soutiennent, de manière à offrir un plan légèrement
incliné : la première et les deux dernières laissent voir, l'une sur
le milieu de son tiers inférieur, les autres, tout près de leur
bord antérieur, un sillon ou une sorte de gouttière verticale,
peu profonde , qui se trouve être double sur la seconde plaque
de la même rangée. Les stries concentriques qui existent sur le
bouclier supérieur sont peu marquées ; mais il y a des aréoles
très apparentes, quoique petites, qui occupent le centre même
des plaques discoidales.
ü n peu relevé du côté du cou et plan dans le reste de sa longueur,
le sternum est échancré triangulairement à ses deux bouts,
mais moins profondément en avant qu'en arrière où il est au
contraire plus élargi que de l'autre côté. Il ressemble d'ailleurs
à celui de la Tortue Polyphème.
COLORATION. La couleur de la carapace est d'un roux fauve
doré, presque uniforme sur la moitié postérieure; mais semé
sur l'autre de petites taches brunes, alongées et disposées en
rayons qui s'élargissent et deviennent plus nombreuses à mesure
qu'elles se rapprochent du bord terminal du bouclier supérieur.
Le sternum est rayonné de brun ^ sur m fond jatmç extrêniemeni
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