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610 REPTILES SA-URIENS.
que nons l'avons indiqué sur la planche 5, les côtes
moyennes se prolongent considérablement pour soutenir
la membrane ou la peau des flancs qui sert de
parachute k ces petits Sauriens.
C'est un caractère anatomique pour les Sauriens
d'avoir un stermiun; c'est même par sa présence qu'ils
diffèrent essentiellement des Ophidiens , c[ui en sont
constamment dépourvus. Mais cet os pectoral moyen
varie considérablement pour le nombre des pièces qui
le constituent et pour l'étendue qu'il acquiert en largeur
et en longueur. Destiné à recevoir les côtes et
leurs cartilages, cet os pectoral moyen sert aussi de
centre de résistance aux os inférieurs de l'épaule, de
sorte que plus les membres antérieurs sont développés
et mis en action,, plus le sternum est large et
solide ; et au contraire il n'existe, pour ainsi dire,
qu'en rudiment dans les espèces qui, comme les
Urobènes, ont seulement des traces de pattes antérieures
, tels que les Orvets , les Ophisaures , les Chirotes
: c'est ce que nous avons fait représenter sur les
figures de la planche vu du présent ouvrage. Dans
les Tupinambis, au contraire, et dans les Iguanes,
l'os pectoral a beaucoup de largeur , et les pièces qui
le composent sont bien mieux développées, ainsi que
l'ont fait représenter MM. Cuvier et Geoffroy Saint-
Hilaire (i). Dans les Crocodiles il n'y a guère que
(i ) CUVIER , deuxième partie du tome 5 des Ossemens fossiles, a donné
les figures du sternum de quelques Sauriens: pl. 5, fig. 5 , celui du Crocodile;
pl. 18, fig. 53, du Tupinambis ; fig. 54, de l'iguane; fig. 55,
du Lézard de Fontainebleau; fig. 57, du Scinque; fig. 38, du Caméléon.
M. Geoffroy, dans sa Philosophie Anatomique, 4 8 1 8 , pl. 2, sous les
Ü®» 20 et 23, a fait aussi figurer les sternums de« Tupinambis et du Léïard
vert.
O R G A N E S DU MOUVEMENT. 61 1
la portion moyenne inférieure qui soit véritablement
osseuse.
Comme l'os hyoïde sert moins aux mouvemens
généraux qu'à l'acte de la déglutition et de la respiration
, nous indiquerons ailleurs les variations
nombreuses que cet os présente dans les espèces les
plus remarquables de l'ordre des Sauriens.
Les membres antérieurs ou pectoraux, quand ils
existent, comme cela a lieu le plus souvent, sont
composés d'une épaule , d'un os unique pour le bras,
de deux pour l'avant-bras, d'un carpe ou poignet,
d'un métacarpe et de doigts divisés en phalanges,
dont la dernière porte le plus souvent un ongle
toujours conique et pointu.
Uépaule est formée de trois os, réunis en ceinture,
pour envelopper la partie antérieure de la poitrine.
Deux de ces os, qui sont la clavicule et le coracdiclien,
s'articulent sur la partie antérieure et latérale
du sternum et concourent avec le troisième, qui
correspond à Xomoplate, pour former une cavité
commune dans laquelle l'exti^émité supérieure de l'os
du bras vient s'articuler. Dans les Crocodiles, il n'y
a pas de véritable clavicule : l'épaule n'est réellement
formée que de deux os; une omoplate longue et
étroite, aplatie en haut , du côté du dos, arrondie vers
le cou pour recevoir l'os coracoïdien qui ressemble
davantage k une omoplate, quoiqu'il s'unisse au
sternum. Une petite portion de la fosse liumérale est
complétée par un osselet qui paraît être l'unique
rudiment de la clavicule, de sorte que Schneider (i)
(1) Omoplatarum duplicium pars altera anterior cum sterne eonjuncla
59.
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