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^ ^ ^ HE P T I L E S SAUPXIENS.
crâne. CuviEu (i) a donné beaucoup plus de détails
a ce sujet, et il deviendra important de consulter son
ouvrage, ainsi que ceux de MM. S E R U E S et D E S M O U -
Lms (2).
Nous rappelons seulement que chez la plupart
des Sauriens, la cavité du crâne, surtout en arrière,
est à peu près remplie par la masse cérébrale qui est,
pour ainsi dire, moulée dans cet espace ; que la ménynge
fibreuse, véritable périoste interne, n'offre pas
de replis membraneux transverse ou longitudinal
pour séparer l'encépliale en région postérieure et en
latérale; que la surface de la masse cérébrale ne présente
pas de saillies sinueuses, qu'on puisse considérer
comme des circonvolutions de la matière pulpeuse
Cependant il y a des lobes disposés par paires : ainsi
ce sont d'abord les tubercules olfactifs, puis les lobes
optiques placés en arrière de la masse moyenne qui
forrnent la plus grande partie du cerveau j car cliez tous
les Sauriens, le cervelet est constamment la portion
la moms développée. Toutes ces parties médullaires
sont enveloppées par un tissu vasculaire qui correspond
à la membrane pie^mère ; mais elle est d'une
minceur extrême, et la présence seule des vaisseaux qui
la parcourent indique son existence.
( 1 ) CuviER ( G . ) a consacré la planche 56« de la 2« partie du S® volume
de ses Recherches sur les ossemens fossiles à la représentation des têtes
csseuses^des différentes espèces de Sauriens, telles que celles des Yarans
ijg. 1 a / ; du Sauve-Garde d'Amérique, iig. 1 0 ; de la Dragonne, fi. 1 2 -
du fig. 1 4 ; des Uromas t i . , fig. 17 et 1 8 ; de Pl uane I 2 3
e 26 ; des Agames, fig. 2 0 ; des Geckos, fig. 2 7 ; des Caméléons fi! 5 0
et des Scinques, fig. 55 et 56
' - ^e ce.
O R G A N E S D E L A S E N S I B I L I T É . 62 1
Nous avons déjà fait remarquer (tome i, page 62 )
que les nerfs qui proviennent de l'encéphale et qui
sortent par la base du crâne sont beaucoup plus
grêles que ceux qui sont produits par la moelle éplnière;
ce qui semble en rapport avec la grande irritabilité
musculaire et la moindre énergie de leurs organes
des sensations. Certainement il existe de très
grandes différences chez les diverses espèces ; cepen»
dant nous verrons qu'en général il y a peu de développement
dans les facultés sensitives, considérées
chacune en particulier.
Différentes causes peut-être influent sur la sensibilité
des Sauriens; mais les deux principales sont très
probablement celles qu'exercent d'une part la température
de l'atmosphère dans laquelle ils sont plongés,
et de l'autre l'effet consécutif delà lenteur ou de l'accélération
qu'éprouve leur sang, dans son mouvement
subordonné à l'acte modifié de la respiration pulmonaire.
On sait en effet que par les temps froids, ces
animaux tombent dans un état de torpeur que l'on a
pu prolonger pendant des années entières, et qu'alors
à peine donnent-ils quelques signes de vie, quand on
incise leur corps, ou qu'on les lacère de diverses manières;
que l'influence des causes extexnies, et principalement
celle de la chaleur, excitent toutes leurs
fonctions et leur activité locomotrice, sensitive, digestive
et générative.
Toutes les facultés animales sont donc chez les
Sauriens, comme chez la plupart des autres Heptiles,
subordonnées essenliellement a la température du milieu
dans lequel ils vivent. Elles se trouvent excitées
ou ralenties par son élévation ou son abaissement dans
des degrés liuiités ; car il paraît, d'après les observa