l i '
i l
È -t
n i
'iti
m' Ì»
i! I
548 TORTUES PALUDINES
I R G E N R E . ÉMY S A U R E . — EMYSAURUS,
Nobi s .
CARACTÈRES. Tê t e l a rge, couverte de petites plaque
s ; museau c our t ; mâchoires c rochues ; deux barbillons
sous le menton; plastron non mobi l e , cruci -
forme , couvert de douzes plaques ; trois écailles
s terno-cos fales ; cinq ongles aux pattes de de v ant ,
quatre à celles de derrière , queue longue, surmontée
d'une crête écailleuse.
Les Émysauras ont la tête proportionnellement aussi
forte que celle des Platysternes, mais ils peuvent la retirer
sous leur carapace, attendu que leur sternum est court et
de plus fort étroit. Cette tête ne porte de plaques que sur
son extrémité antérieure, et le reste de sa surface, de même
que chez les Émydes, est couvert de peau sur laquelle on
voit des impressions linéolaires qui la font paraître comme divisée
en petits compartimens. Sa forme approche aussi beaucoup
plus de celle des Ëmydes que de celle des Platysternes.
Les mâchoires sont crochues, comme dans le genre précédent;
et sous le menton pendent deux barbillons, ainsi qu'on
l'observe dans tous les autres genres d'ÉIodites qui vont
suivre , les Chélodines exceptées.
Ce qui caractérise le mieux les Émysaures, c'est leur sternum
dont la partie moyenne est excessivement étroite , et
dont lesprolongemens latéraux sont par conséquent fort larges.
Mais ils sont très courts et articulés horizontalement
avec la carapace ; ce qui donne au plastron cette forme en
croix que présente aussi le bouclier inférieur des Staurotypes,
chez lesquels il est toutefois un peu moins rétréci et
où sa portion antérieure est susceptible de mouvement.
Les os qui composent le sternum des Émysaures ressem-
OU ÉLODITES. G. ÉMYSAURE. 549
blent plus à ceux des Thalassites et des Potamites qu'aux os
des autres Élodites, c'est-à-dire qu'ils sont moins compacts.
Le plastron des Émysaures est garni de six paires de plaques,
comme celui des genres précédens; mais les abdominales
sont entièrement placées sur les ailes, ce qui fait
qu'elles ne couvrent aucune pai^tie du corps du sternum.
Ces ailes sont beaucoup plus longues du côté de la carapace
que de celui du plastron. Il y a de même que chez les Platysternes,
outre l'inguinale et l'axillaire, une troisième
écaille sterno-costale qui est située en avant de celle-ci.
Les membres sont forts, et les ongles, au nombre de
cinq en avant et de quatre en arrière, sont plus robustes
que dans aucun autre genre de la famille des Tortues Paludines.
La queue, qui est longue, l'est pourtant relativement un
peu moins que celle des Platysternes, de laquelle elle diffère
principalement, en ce qu'elle est un peu comprimée, et que
sa partie supérieure se trouve surmontée d'une crête de
fortes écailles.
Ce genre ne comprend qu'une seule espèce, qui est particulière
à l'Amérique du Nord.On a décrit dans ces derniers
temps'une seconde espèce, qui ne diffère réellement que
par l'âge, ainsi que nous le dirons par la suite.
Nous avons déjà dit plus haut, page 199, pourquoi nous
avions depuis long-temps changé le nom de Chélydre affecté
par Schweigger au même genre. Cependant Wagler a conservé
cette dernière dénomination, et il a même fait figurer,
pl. V de son Atlas, l'espèce principale, qui est la Lacertine,
sous les 46 et 47.
Nous avons réuni les deux mots grecs qui signifient Tortue
et Lézard , è^.-ôç et (javpoç, pour composer ce nom d'Ë-
MYSAURE.
M