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572 TORTUES PALUDINÊS
SECONDE SOUS-FAMILLE DES lÎLODITES.
LES PLEURODÈRES.
Ainsi que leur nom l'indique, les Pleurodères ont
toutes le cou retractile sur l'un des cotés de l'ouverture
antérieure de la carapace : jamais elles nepeiivent
le faire complètement rentrer entre leurs bras et sous
le milieu du bouclier et du plastron , comme le font
lesCryptodères. On remarque dans tousles genres qui
composent cette famille, que le crâne est plus ou moins
déprimé et nu en arrière, excepté dans un seul, qui
est celui des Peltocépliales ; que les yeux ne sontjalus
situés sur les parties latérales de la tête, comme dans les
Cryptodères, mais bien presque au dessus; qu'ils sont
fort rapprochés l'un de l'autre et dirigés obliquement
vers le ciel. Wagler indique même dans la pupille de
ces yeux des bords frangés de l'iris , qu'il compare
à ceux que nous avons décrits dans les Raies et dans
plusieurs autres poissons h yeux verticaux (1). Il n'y
a que le genre Peltocépliale qui ait les yeux latéraux ;
car sa tête a proportionnellement autant d'épaisseur
que celle des Élodites Cryptodères. Cependant ce
genre est d'ailleurs semblable en tout aux autres Pleurodères,
de sorleque nous n'avons pu raisonnablement
l'en séparer : il fait la transition naturelle de deux
sous-fainilles. Il fout avouer encore que cette dépression
du crâne chez les Élodites Pleurodères ne se
(1) Waglçr, Natürliches System der Amphibien, page 24 9«
OU CHÉLONIENS ÉLODITES. 575
faitpaségalement remarquer dans tous les groupes génériques
de cette subdivision. Ainsi chez lesPodocnémides,
la tête n'est pas tellement aplatie quelle ne
puisse offrir une forme un tant soit peu conique. Mais
cette dépression est très sensible dans la plupart des autres
genres, c'est-à-dire que chez les Pentonyx et les
Platémjdes, par exemple, l'épaisseur delà tête se
trouve comprise deux fois dans sa largeur en arrière, et
que chez les Chélydes et les Chélodines, elle est encore
plus considérable. Le museau ou l'extrémité antérieure
de cette tête est tantôt de forme obtuse comme dans
le genre Podocnémide, tantôt arrondi , ainsi cju'on
le voit dans les Chélodines, ou bien enfin ce museau
est tout-à-fait pointu, formant le sommet d'un triangle
dont l'ensemble de la tête offre en effet la figure.
Telles sont en particulier les Chélydes.
Ce dernier genre dont le nom se trouvera, pour ainsi
dire, aussi souvent sous notre plume que nous aurons
de fois à signaler des particularités remarquables ,
non seulement dans le groupe, mais dans la famille
qui le renferme, et par suite dans les rapprochemens
que nous aurons à faire avec des animaux d'ii^ autre
genre; ces Chélydes, disons-nous, sont les seules parmi
les Elodites dont les narines, de même que chez
les Potamites, se prolongent un peu au delà du museau
, où elles forment une sorte de petite trompe que
nous ferons mieux connaître lorsque nous traiterons
du genre Chélyde de posditol en particulier. Dans
toutes les autres Pleurodères, les orifices nasaux sont,
comme dans la majeure partie des Chéloniens, toutà
fait simples et situés au dessus et dans une échancrure
de l'étui de corne de la mâchoire supérieure.
Deux genres seulement ont la surface du crâne
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