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655 REPTILES SAUniENS.
modifiés, soit dans la bouclie par Ja langue et le palais
, comme dans quelques Geckos, soit dans les sacs
aériens soutenus par les cornes de l'hyoïde, comme
dans les Anolis, les Iguanes, les Dragons et quelques
autres genres qui produisent des sons plus ou moins
distincts. Il faut cependant remarquer encore qu'aucune
espèce de Sauriens n'a de lèvres cliarnues et mobiles
qui puissent modifier les sons au moment où ils
sortent de la cavité de la bouclie. C'est surtout d'après
les observations anatomiques faites sur les Crocodiles
qu'on peut expliquer le mécanisme de la production
de la voix 5 car ils ont un voile du palais et un large
repli membraneux flottant à la base de la langue, et
de plus un larynx cartilagineux à pièces mobiles et
nombreuses.
Quant a la production de la clialeur, ou au dégagement
du calorique, nous savons qu'en apparence
elle est nulle, puisque la température des Reptiles est
toujours variable, qu'elle s'élève ou qu'elle s'abaisse
jusqu'à certaines limites, suivant les degrés de clialeur
ou de froid auxquels ces animaux se trouvent exposés.
Nous avons saisi en Espagne, au moment où elles
étaient placées à la plus grande ardeur du soleil, diverses
espèces de Lézards dont le simple contact nous
faisait réellement éprouver une sensation de clialeur
assez vive. On sait cependant qu'en général, dans nos
climats tempérés, la peau de ces animaux n'est jamais
élevée au dessus de notre propre température, de
sorte même qu'on les a désignés long-temps sous le
nom d'animaux à sang froid. Comment donc peuventils
résister activement aux effets d'une trop grande
clialeur? nous l'ignorons. La plupart ne peuvent
transpirer : il ne peut donç y avoir d'abaissement de
GÉNÉRATION. 657
température que par l'exhalation et le peu d'évaporation
qui s'opèrent par les voies pulmonaires et par la
surface de leur langue. Nous avons dit ailleurs
(tome I, pag. 190 et suiv.) ce qu'ont appris à cet
égard les observations et quelques expériences physiologiques
; nous rapporterons à l'article des Caïmans
les recherches faites sur ce sujet par MM. de Humboldt
et Bonpland.
§ IV. DES ORGANES DE LA GÉNÉRATION.
Nous avons peu de particularités à faire connaître
relativement aux modifications que les Sauriens présentent
dans leur fonction reproductrice; tout ce que
nous savons de général sur la propagation chez les
Reptiles (tome i, pag. 211 et suiv.), pouvant en
entier se rapporter aux Sauriens.
Nous rappellerons cependant que les mâles, dans
la première famille, celle des Crocodiles, sont organisés
comme les Oiseaux et les Chéloniens. A l'extérieur,
ils n'ont qu'un seul organe générateur ; tandis
que dans toutes les autres familles, cette partie est
double ou fourchue, et le plus souvent hérissée d'épines
disposées d'une manière régulière. Jamais les
organes sexuels n'apparaissent au dehors que quand
il devient nécessaire d'accomplir ou de préparer l'acte
de la copulation, qui se répète à plusieurs reprises, et
dont la durée est le plus souvent instantanée. Le cloaque
les renferme chez les mâles et les reçoit chez les'
femelles. Les premiers individus sont en général plus
petits, plus sveltes, plus agiles et mieux colorés que
ceux de l'autre sexe. Ces mâles ont en outre quelquefois
des crêtes sur le dos, sur le cou, surla queue;
BEPTILES, II. 42
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