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572 REPTILES
4° Des paupières J et le plus souvent un tympan
visible.
5° Un sternum et des côtes très distinctes et mobiles.
6° Mâchoires dentées, à branches soudées.
OEufs à coque dure, crétacée ; petits ne subissant
pas de transformation.
En reprenant successivement, et dans l'ordre de
leur énumération, ces notes essentielles, qui n'offrent
pour ainsi dire qu'un procédé artificiel, à l'aide duquel
on peut distinguer ces Reptiles de tous ceux qui doivent
être rangés dans chacun des trois autres ordres,
nous trouverons les bases d'une disposition naturelle.
Cependant nous avons besoin d'exprimer la valeur des
expressions dont nous nous sommes servis et du sens
que nous désirons voir donner à chacun des termes
dont nous avons fait usage. De même que nous aurons
à expliquer par la suite les restrictions que nous avons
apportées, en employant les mots, le plus souvent^
que nous avons été forcés d'y introduire.
1° Le corps allongé, arrondi des Sauriens ne permet
de les rapprocher que des Ophidiens et de ceux des
Batraciens qui ont une queue. En effets tous les Anoures
ont, comme les Chéloniens, le corps aplati, et
généralement il a moins de hauteur que de largeur.
Enfin les écailles, ou les petites granulations régulières
dont leur peau est garnie, suffisent pour les faire
éloigner de tous les Batraciens, comme l'absence de
la carapace les isole de tous les Chéloniens.
2° Les pattes, le plus souvent au nombre de quatre,
les éloignent des Serpens, qui en offrent très rarement
les rudimens ; et les doigts, dont les extrémités sont
garnies d'ongles, peuvent servir à les séparer des Batraciens
qui ont une queue.
1-1 •
SAURIENS EST GÉNÉRAL. 57 3
3° Ce même prolongement de l'échiné sert à les faire
distinguer de suite de la famille des Batraciens Anoures;
et la fente transversale de leur cloaque les sépare
de tous les Batraciens, ainsi que de tous les Chéloniens:
car chez les Batraciens qui ont une queue, l'orifice qui
termine le tube intestinal est longitudinal; tandis qu'il
est arrondi chez les espèces privées de la queue, ainsi
qu'on le voit dans les Chéloniens qui ont toujours ce
prolongement de l'échiné.
4° La présence des paupières est surtout nécessaire
à constater ; car tous les Ophidiens en sont privés, et
il n'y a qu'un très petit nombre de Sauriens qui n'en
soient pas pourvus, et quoique quelques genres de
Sauriens, très peu, il est vrai, n'offrent pas de conduit
auditif apparent, la plupart ont un tympan visible,
tandis que les Ophidiens n'en ont jamais.
5" La présence du sternum est un caractère essentiel
et distinctif d'avec les Serpens, comme l'existence
des côtes séparées et mobiles peut servira les éloigner
des Chéloniens , qui ont les côtes soudées et fixées,
faisant partie de la carapace ; enfin de tous les Batraciens
qui n'ont pas de côtes, ou chez lesquels ces os
sont très courts et ne se joignent jamais au sternum.
6° Puisque les Chéloniens n'ont jamais de dents, la
présence de ces petits os, fixés au sommet ou dans
l'épaisseur des mâchoires, peut caractériser les Sauriens,
et ensuite, comme chez eux les branches de la
mâchoire supérieure sont soudées ou réunies par une
symphyse solide, c'est une différence notable d'avec
la plupart des Serpens dont les mâchoires, tant supérieure
qu'inférieure, ne sont pas jointes solidement
dans la ligne médiane, où souvent elles peuvent s'étr