>79 foanriis G erf om Oratio ad Regem Franeiæ.
. .• I• *11 • _ .-.ou coniëilleroint telle oll».. Tz-Jommpnt fa
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neller , Tciemment fie malicieufement confeille un
R o v , ou un Seigneur à émouvoir fon peuple, 8c fes
fubjets à ce que eux perfecutent aucuns qui ne font
point à perfecutter en telle maniéré, Toit par glaive
efpirituelle de excommunications, foit par materielle
de occifions, tel eft hors de l’eftat de falut, s’il ne s’en
voir que l’information contraire, fit bonnereduétion
à la connoiflànce de la vérité foient faites, ôc obtenues
celuy, ou ceux qui ferojent.
perfecution , ils feroient tyrans , defloyaux envers
Dieu, fiele monde , & àperlècuter par feu, &*par
efpée, & par tout, perdre corps,fit biens, Seigneurie,
& Bénéfice, parla juilice tantfpirituelle, comme
temporelle; s’ils n'en vouloient prendre amende- I , _
ment. Exemple du Comte de Thoulouze, fie d’au- A repent, Ôcs’én corrige, Scs il ne labeure de fon poutres.
Si aviic bien chacun que il fera, & a à fairej 1
car matière de la Foy n’elpargne le Seigneur nez que le
varlet, PufüiumI & magnum Deus feeit. Sap. vi. 8.
E t fe les Inquilîteurs lavorifent icy, ou diflimulent par
paowr, ils encourent Excommunication fi grande, que
le feul Pape les puet abfoudre j fit les Prélats en encourent
l’ire de Dieu : fit les Princes du lang Royal,
St ceux qui ont a garder la juftice fouveraine du Roy,
s’ils ne faifoient leur devoir, ils leroient a reprendre,
comme diflimulans en matière qui tant eftlefive * fie
du tout lubverfive de la Majelté Royale, fit de fa
Cour, Jufticehaute, fit Souveraine. Et fi on dit
par Lettres Patentes, ou autrement, fit ne fouffit point
autrement quelconque Confeffion.
Qui lé fent fauflèment avoir elté perfecuté, St diffamé
ou prejudice du falut des âmes , fit du Roy, fit
du bien commun, St il ell negligent, fit nonchaillant
de procurer bonne information au contraire, fit que
fa renommée foit relevée , tel pcche griefvement,
fit crueulément contre foy St autruy. Et ell caufe
des maux qui fe fon t , fit font venu par les dites
faufles aétions fit perfec tion s, fit par efpecial, quand
que cette doSi'irie fe devoit premieremeatdire 1 part, un tel eft puiflànt Prince , SçFrelat i car il fouffre«J*
5- t non en pu■b lique 5 on rei'■p ô,in d,, q, ue la faulfete e llQ rer les autres, ficpechier, fit fe damner parfa neglipubliquement
femée , fi faut recourir a la publication
pour déraciner le publique vice , ou fcandalila-
tion. Hu^o : Peccata public a non fmt fecretà pcenitentia
purganda. Et Fiat cum amorc hommumy & odïo vitiomm.
Dit S. Augullin in 'Régula. r .
gence, ou par fa folle crainte;, dénoté ceux qui font à
noter, qui eft contre tout ordre de charité, & contre
le bien commun.
Qui en aucun des cas deffus dits fueffre par fa négligence,
ou empefehe fous tiltredepaix, ou autrement,
que le R oy ne procédé à la reduétion de ceux
Soient uottées les lept veritez enfoivant, fit appli-
quées au temps prelcnt.
Qui fçait la vérité de bonne doCtnne, 8t de noftre
Foy : & par fa négligence de la denuncier , foit par
correétion fraternelle, qui appartient à chacun, Ibit
par authorité paftorale, foit par fevente Royale, au-
'cune perfonne demeure hors de l eftat de falut : tel
encourt la Sentence de Dieu dite par le Prophète g g
M M C'eft qu’il périt avec laperfonne laquelle i l c paix.
l à f f e pe rdre , par fon def&ut de annoncier vente, fort .gueres: au Palais de par . . . ■
lame peiu. , gggBj)| le ou en £,iemnellementpar elle,. & que on devoit cefler de
qui ont erré, par les mandemens defraifonnables faits,
Sc publiez en ion nom j il eft coupable contre fon Roy
fie fon falut, fie ne garde point bien fa fo y , fie fa loau-
té envers fa perfonne, fie fon Royaume : mais eft caufe,
quant en foy eft, dé fa deftruction en temporel, 5c
en l’efprit.
à part , foit en publique
6 f i f l fçait, ou doit fçavoir que la vérité de bonne
doétrine, fit de noftre Foy ha efté violée de noftre
temps par faufles informations , fie predications ÔC
propofitions g & libelles diffamatoires en plufieurs
points; & articles, 8c par fa dïflimulanon venant de
paour , ou faveur defordonnees , un tel laifie périr
une perfonne, ou plufieurs es dittes erreurs, Scdifta-
•mations, tel encourt le peril deffiis dit , c’eft à dire
'damnation. I I . . - _
Qui es cas Jeflùs dits empefehe par violence fit par
menaces & parpuiffance, ou par corruption de dons.
cette, 8c femblàblesdoétrines, 8c inftruétions faites
pour réduire les errans à bonne voye de vérité tant de
F o y , eommede.bonne v ie , ,8cpour nourrir tous, en
bonne amour , 8c charité envers.leurs prochains,
foientgrands, foientpetits : tel qui ainiï afferme,
peche griefvement, ce témérairement contre le bien,
8c le falut du R oy 8c de fon exemple, 8cdel’Univer-
ftté, 8c des Prélats, & d e tout le bien publique. Et
de tant pecheroit plus un te l, commesül ferait perfon-
ne publique, 8c de Juftice. Car fous ombre de iàige
pitié un tel occiroit les âmes, Scies corps par crueuiè
folie; Sc tefnenourrir,bit miebonne paix, mais def-
&deDromeffesP quelaveritédebonnesmoeurs,ScdeD trmroit, ou prejudice tant de ceux qui perfecutent
kccFuocypntuei mfo.i ent5 p -u1 blié, es, 8„ c reparrôeoees.; il peche plus les untren Ininfl-ement. 8c fe damnent fans repentance.
griefvement que les deffus dits, Sceftcauiedelaper-
‘dition de toutes les perfonnes qui pour ce errent 8c
periffent. Et ne fait point à fouftemr un tel fous ombre
de quelque paix, oudeTraittié: ca'r mieux vau-
roit juite guerre, que une telle injufte paix, félon le
dire de l’Evangile. • ‘
Quiparfoufles informations 8c diffamations crimiles
autres inju'ftement, 8c fe damnent fans repentance,
comme de ceux qui font indeiiement perfecutez : fi
conclue, 8c avife chacun erlvers foy , foit grand, ou
petit, qu’il ha à foire pour le temps prefent des chofes
faites jufquefe à cy au temps paifé ; carlecompikur de
cette icedule s’en a voulu devant Dieu 8c les hommes
tellement acquiter. Ecrit à Paris l’An 1415. le
4. Octobre. lAmcn.
J O A N -
J O A N N I S G E R S O N
Dochris Cancellarii Parifienßs,
I N C O M M E N D A T I O N S
D O ‘M U S D E I,
I I
M
HOSPITALIS PARISIENSIS
S E R M O
C O R A M R E G E C A R O L O.
Gallice in MS. Fifà. 287.
T H E M A .
Miferere noftri. Domine, miforere noftri. Pfal. dxxn.
N g e ns profeélo miferianos itaclamafe fie materia es R e x Ifraël, fie Reges Ifrael font cle-
compellit : Miferere, miferere. Gravis affli- mentes, dulces 6c miferieordes , quia etiam nobilis
élio , paupertâs , ôc defolationoscogitj DomusFraneiæfeinper fuit ficut templummiféricor-
nos, inquam, humiles veftros Capella- diæ, ôc refugii omnibus qui fobventione eguerunt 3
nos, Oratorts, Decanum Capituli Ec- Secundum quod récitât Statius Poëta 12. Thebaidæ,
clefiæ fanélæ Mariæ Parifienfis} c o g i t , dico, veni- Athenis fuiffe hujufmodi Templum in quo adoraba-
re , fie comparere coramThrono magnificentiætuæ, tur mifericordia fine figura, 6c fine idolo. Etdice-
fic Regalis Majeftatis, coram foblimi, ôc fàpientiffi- re volunt quidam Doctores Chriftiani , quod erat
mo tuo Confilio, utdicamus, ÔC petamus: Miferere Templum cujus inferiptio ôc tituluserat; IgnotoDeo,
noflri, Domine, ficc. cujus occafione fanétus Paulus convertit divum Dio-
E t pro quibus mifericordiam petimus ? Miforicor- nyfîtim Franeiæ Patronum.
diam poftulamus pro his qui font repleti defpeélione, Finaliter quoad hocrecurramusfîducialiteradthro-
qui font tanquam in improperium ôc oblivionerndati^ num Majeftatis tuæ Regalis, quæ euftodia eft foften-
opulentis divitibus, ôc liiperbis , qui dicunt per nos, tata mifericordia , ôc veritate , ficut dicit Sapieps :
ÔC à te poftulant mifericordiam , quia non poffunt, Mifericordia, & veritas euflodiunt Regem , ficc. Prov*
nec audent hîc comparere. Inquiunt : multùm repie- xx.2.8. Illæ font in figura duæ manus luftentantes thro-
ti fumas defpeiïione : Quia multùm rèoleta efi anima noftra : num pacifici Salomonis. Una quidem à dextris, alia à
opprobrium abundantibus, & defpeiïio fuperbis. ~fr. 3. 4T“ finiflris7>. Reg. vu. Petamus igitur modo, poftulemus
E t qui font illi hoc modo affliélione, paupertate, mifericordiam. tJMiferere noflri, Domine, ficc.
Ôc defolatione repleti ? Sunt illi pauperes verè fine fi- Sed videamus fi miferia illorum , fie illarum pro
étione pauperes Hofpitalis D e i, Dominæ noftræ Pa- quibus loquimur talis fit ut mifericordiam mereatur.
rifienfis Hofpitalis, quod tu, Ôc anteceflbres tuiR e- Certè fie, quia multùm, inquiunt , repleti fumus de-
ges, ac Reginæ Franeiæ pro magna parte fundaftis: fpeiïione, ideft, miferia, 6c defolatione. Solet habe-
modo potiùs quàm alias neceffitas eos compellit, ri mifericordia de pauperibus imprægnatis mulieribus
onines fimul fi'atres , fie fprores, pauperes, impotentes
, fenes , 6c orphanos, infirmos, languidos,
ufque ad numerumquadringentorum, vel, quingen-
torum, vel fexingentorum, abique illis qui font exquæ
non habentubiferecipiant, Ôcholpitenturj hæ
hîc font in magno numero. Solet mifericordia ha-
beri de miferis pueris orphanis, fie fpecialiter de his
qui nondum ambulare, nequeloqui fciunt : taies hîc
ôc qui indies fuperveniunt. Neceffitas profeélo _ multi. Solet haberi mifericordia de miferis laboratori-
eos compellit, Ôcaflringit, mediante vocemeacon- bus, Ôc lucrantibus in potentia laboris, fie lucri, ob
queri in languore, clamore, fie vocare mifericordiam eorum feneélutem, debilitatem , infirmitatem, aut
Domine noflri miferere, fie C. ob aliud panem eorum lucrari non potentibus : ta-
Petimus hîc mifericordiam quam merito invënire les hîc font, ôc veniunt fæpè. Solet haberi miferi-
debemus ob multas caulàs, vel confiderationes mag- cordia de pauperibus incarcérais, languidis, angu-
nificentiæ , fie indigeritiæ. Primo ob confideratio- ftiatis , ôc doloribus affeélis , qui non habent undo
nem fublimis nobilitatis , dignæ fie regalis perfonæ lucrentur, nec quo viétum habeant : taies hîc funt
tuæ. Non eft par nobilitas ad èxemplumfommi R egis in multitudine. Solebat haberi mifericordia de m i- '
nobilitati huic , quæ eft benefacere , 6c fuccurrere feris ^irginibus, fie mulieribus viduishoneftis, ÔCma-
affliélis, ôc indigentibus : quia eft magnificentia, Ôc gis de illis quæ fervaverunt caftitatem foam fine
liberalitas -, eft proprium Dei facere mifericordiam, Matrimonio ufque ad finem , 6c magis adhuccùm
cujus proprium eß mifereri, ficc.
Nos mvenire debemus mifericordiam. , quia noii
es quicunqiie R e x , fed Rex Chriftianiflimus ; ideo
infequi debes exemplum , ficPncceptum JefuChrifti
qui in Patentibus Litteris Evangeli'i per fanfilum Matthäum
Secretarium fuum fignatis dicit, 6c prsecipit:
ipfæ diilgenter laborent ut faciant debitum foum
ergà Deum , Ôc acquirant pauperem , fie tenuem
viétum.
Cogitemus fi in Hofpitali Dei Parifienfi fit magna
copia ralium , quæ tota futura hieme erunt in
aqua Sequanæ prorsus congelatæ ad genua ufque
Efiote miferieordes ficut Pater vèfier fpiritualis fie code- L ad lavandos panniculos pauperum. Confideremus
flis mifericors eß. Luc. vi. 36
Sed non modo R e x es , ô RexChriftianiflîme,fod
Rex Sacerdotalis, vel Pontificalis, per miraculum
confecratus, per fanétam unélionem, quæ venit de coe-
lîs, in fignificantiam quod eflë debes pius fie mifericors,
ficut ille qui unélionem gratiæ habet, 6c pietatis.
quot duras poenas nofile, fic die habere eas opor-
teat vigilando , xgrotos in lefitum ponendo , re-
levando , velliendo , pafeendo » confolando tot
pauperes diverforum zegritudinum, fic tarn extranea-
rum conditionum. Nullus novit nifi qui pericu-
lum, 8c experientiam fecit. Si fit tantus labor gu-
Infuffer regni tui titulus firmam nobis fpem pras- bernare unum xgrotum; qualis pcena eric fic labor be-<
bet miiericc^diam inveniendi, tam eo quod in figura, ne gubernarc tantam multitudinem quafi innumeram
v ‘ V v 3- tot