172 NICEPHORE-LOGOTHÈTE.
Les sous d’or portent au droit, le busie de face
de Nicephore, tenant une longue croix ; la légende
est — niciFOROS basile. — au revers on lit — stavracis
despot. — autour de l’effigie imberbe de Staurace,
tenant le globe crucigère et un volume roulé.
Sur les pièces de cuivre qui sont de la fabrique
étrangère à la capitale, que j ’ai signalée en m’occupant
de la famille de Léon l’Isaurien, on lit n ik à
droite du buste de face de Nicephore, tenant une
longue? croix potencée, et revêtu d’une robe à carreaux
ornée de perles ; au revers paraît l’effigie imberbe
de Staurace, en manteau impérial, et tenant
le globe crucigère ; la légende est — c t a v . — (cab.
Soleirol).
Une seconde monnaie de plus petit module , mais
de mêmes types que la précédente, <ne porte au
revers que les lettres c t a (ma suite).
811.
STAURACE SEÜL.
Ducange (Fam. aug. byz., p. 107, fig. 2 ) , a
reproduit, d’après Strada, la figure d’une prétendue
monnaie de Staurace. Rien n’est plus mal-adroit que
l’invention de cette monnaie. D’abord la figure barbue
et la formule inusitée depuis longues années de
la légende qui l’entoure; puis un revers, qu’on avait
cessé d’employer depuis Heraclius, et qui plus est
enfin, le différent monétaire de Rome. Voilà de
compte fait, quatre contre-sens impardonnables. Si
la pièce a été vue par Strada, c’était évidemment
un Maurice qu’il a mal lu.
MICHEL- RHANGABÉ. 173
On peut cependant trouver des monnaies de Staurace
seul, puisqu’il a réellement occupé le trône
pendant deux mois et quelques jours, après la mort
de son père. Mais, si elles existent, elles doivent
être du même style que celles de Nicephore ; ainsi les
pièces de cuivre doivent présenter le revers banal
de cette époque, revers dont j ’ai donné la description,
en parlant de la seule monnaie connue, sur
laquelle Nicephore-Logothète paraît sans son fils.
807 à 811.
STAURACE ET THEOPHANON.
On ne rencontre aucun monument numismatique
qui offre l’effigie ou le nom de cette princesse.
MICHAEL ( fla v iü s ) ,
Surnommé R h a n g a b é du nom de son grand-père, et connu sous
le nom de M i c h e l I er.
PROCOPIA.
THEOPHYLACTUS ( fla v iü s ) .
Michel-Rhangabé, fils de Theophylactus, reçut la
dignité de curopalate avec la main de Procopia, fille
de Nicephore-Logothète. Echappé aux dangers du
combat où périt son beau-père, Michel se vit offrir la
pourpre et la refusa d’abord; mais ayant découvert
que Staurace avait résolu de lui faire crever les yeux,
il n’hésita plus, fut proclamé empereur le 2 octobre
811 et couronné le même jour, à Sainte-Sophie.
Le 12 du même mois, sa femme fut revêtue du titre