de Justinien, postérieures à Tannée xn. L ’effigie
impériale y est mise de face, sauf sur les petites
monnaies portant l’indice i. Les autres offrent les
indices m , k suivant le module, et le différent kab
ou CAR.
R ome. — En 55 g finit en Italie la suprématie des
rois goths, et Rome rentra sous la domination de
l’empereur Justinien. C’est donc postérieurement
à cette année, qu’ont pu être frappées les monnaies
de cuivre, de grand et de petit module, offrant
le nom de Rome et l’effigie de. Justinien. On y
remarque un mélange saillant des types goths et
byzantins, c’est-à-dire que l’effigie impériale dessinée
de profil, est tout-à-fait du même style que l’effigie
du roi Theodahat, sur ses monnaies de même module
; au revers, paraît l’indice m ayant quelquefois
un a entre ses jambages ; des croix ou des étoiles
entourent I ’m , et à l’exergue on lit roma. Le tout
est compris dans une couronne.
A la prise de Rome, Justinien comptait sa trente
et unième année de règne, et l’usage d’inscrire les
dates sur les monnaies impériales, était déjà fort
ancien dans les ateliers monétaires d’orient. Il est
donc assez difficile de deviner pourquoi cet usage
ne s’est pas établi de même en Italie.
Sur les monnaies du module inférieur, paraissent
les indices k et i accostés, le premier d’une étoile
et d’une croix, le deuxième de deux étoiles. Quant
au différent monétaire rom a , il ne se lit que très-
rarement sur les petites pièces (cab. Soleirol) ; mais
le style et la présence de la couronne forcent à
classer parmi les monnaies frappées à Rome, celles
qui la portent, toutes muettes qu’elles sont. Je
citerai plus loin, parmi les monnaies des ateliers
indéterminés, bon nombre de petites pièces offrant
la couronne au revers, et par suite frappées dans
les ateliers monétaires d’Italie.
Il paraîtrait qu’à Rome, les indices monétaires
ont été d’abord ceux qu’on employait en orient,
mais que bientôt après, on est revenu aux indices
xx, x et v en usage dans le pays. Cette considération
seule peut expliquer l’existence de monnaies
sorties de Rome et signées, indifféremment, d’un
indice byzantin ou italique.
Je possède une monnaie de cuivre, de moyen
module, qui présente les types suivans : au droit,
paraît l’effigie de profil de Justinien, avec la légende
— dn just inianu s p p aug. — au revers, on voit dans
une couronne, un monogramme qui présente toutes
les lettres de la légende dn just inianu s ; dessous, est
placé l’indice k . Je présume que cette monnaie, qui
se ressent fortement du style monétaire des Goths,
est une des premières frappées à Rome, après la
destruction du royaume de Théodoric.
N icomédie. — Les monnaies de Justinien frappées
à Nicomédie, sont complètement analogues à celles
de Constantinople, et offrent les deux mêmes classes
bien distinctes, et caractérisées par l’absence ou la
présence des dates. Elles sont aussi marquées des
indices monétaires m , k , i , et offrent l’effigie impériale
de face ou de profil, suivant leur module.
A n t io ch e , T heou po lis. — En novembre' 5 2 8 ,
deuxième année du règne de Justinien, la ville
d’Antioche, détruite de fond en comble, par un
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