sont remplacés par deux points ; au revers, on lit
ic x c , a droite et a gauche du buste nimbé du
Christ; en dehors du grenetis, est un cercle de
gros points ronds espacés.
1599 à 1402.
MANUEL ? JEAN - PALEOLOGUE SON NEVEU ET 1RENEV
S il est constant que le fils d’Andronic a reçu de
son oncle, partant pour la France, le titre et les
honneurs impériaux, il doit exister des monnaies
frappées au nom de l’oncle et du neveu. Le Baron
Marchant a décrit (lettre xxin) une pièce de cuivre
offrant au droit le même type que celles d’argent
que je viens de décrire, c’est-à-dire l’effigie
et la légende nominale de Manuel-Paleologue ; au
revers, paraissent deux effigies impériales nimbées,
tenant ensemble une longue croix ; celle de droite
a la main placée au-dessus de la main du personnage
de gauche ; toutes deux sont de même taille. Le
Bon Marchant a pensé que ces deux effigies étaient
celles de Jean, fils d’Ândronic, et de Jean, fils
de Manuel ; cette supposition n’est pas admissible.
En effet, Jean-Paleologue était un homme fait,
lorsqu en i 3gg il fut associé à l’empire, et Jean, fils
de Manuel , n avait que neuf ans ; les deux effigies
de meme taille ne peuvent donc appartenir à ces
deux princes, puisqu’au bout de deux ans le fils
d Andronic fut exilé à Lemnos. Quelles sont donc
les deux personnages qui paraissent au revers de la
monnaie en question ? voilà ce qu’il semble assez
difficile de préciser. ,
Remarquons d’abord que l’effigie de droite est
évidemment une effigie féminine ; il suffit de voir
la pièce pour n’en pas douter, et dans ce cas,
Helene, femme de Manuel-Paleologue, y a droit;
de plus, le personnage à qui appartient cette effigie,
a la prééminence, puisque sa main est au-dessus
de la main de celui de gauche.
Ici se présentent deux solutions de la difficulté ; ou
bien ce personnage est Jean , neveu de Manuel,.ou
bien c’est Jean son fils. Dans le premier cas, la pièce
a dû être frappée pendant l’absence de Manuel,
après qu’il eut laissé les rênes de l’empire aux mains
de son neveu ; la présence de : 1 impératrice peut
être regardée alors comme étant un indice de la
position secondaire de Jean-Paleologue, qui, suivant
l’auteur de la vie de Boucicault, fut laissé a Gons—
tantinople comme quasi-empereur, velut imperator.
Il est de fait qu’Helene devait prendre le premier
rang en l’absence de son mari, et je penche fort
pour cette interprétation de la monnaie. Dans la
seconde supposition, il faudrait que la pièce eût
été frappée au moment où Manuel abdiqua et fit
couronner Jean, son fils. Alors la position des mains
au revers ne serait plus explicable, puisque la prééminence
était transmise de fait et de droit a Jean-
Paleologue.
Tout bien considéré, je pense que la monnaie
de cuivre à trois effigies, a été émise pendant le
voyage de Manuel, et sous le gouvernement, en
forme de régence, de Jean, fils d Andronic ; comme
l’effigie de Manuel paraît plus jeune sur la monnaie
de cuivre que sur celle d’argent, cette interprétation
une fois admise, je n’hésite pas à regarder la pièce