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des monnaies aux seules effigies de Constant et son
fils aîné, bien qu’ayant continué après la promotion
au rang des césars des derniers fils de l’empereur,
s’est trouvée dès-lors considérablement ralentie. Ce
qui surtout rend ce fait évident, c’est la très-grande
fréquence des pièces à quatre effigies, comparativement
à celles sur lesquelles Constant et Pogonat
paraissent seuls.
Les sous d’or oiîrent, au droit, la légende — dn
c o n s t a n t i n u s c c o n s t a u . — autour des effigies de face
de Constant II et de son fils, l’un avec une amplé
barbe et l’autre avec une barbe naissante ; le revers
porte la légende — V i c t o r i a a u g u . c o n o b . — autour
d’une croix sur des degrés.
On ne connaît, en argent, que des pièces de
grand module, sur lesquelles paraissent, au droit,
les bustes de face des deux princes, accompagnés de
la légende — d n c o n s t a n t i n u s c c o n s t . — au revers,
on voit une croix sur des degrés, avec la légende
accoutumée — d e u s à d j ü t a r o m a n i s .
Les monnaies de cuivre sont très-peu nombreuses,
et je n’en ai rencontré que deux espèces jusqu’ici.
La première est absolument identique de types avec
les pièces attribuées par le Bon Marchant, à Constant
II et sa'femme anonyme, pièces que j ’ai restituées
à bon droit à Heraclius et Heraclius-Constantin.
Sur celles de Constant II et Constantin - Pogonat,
l’indice m est surmonté du monogramme. j , la date
est a n n o xxm, et le différent monétaire, celui de
Constantinople (cab. Soleirol). Cette date prouve
que l’on a continué à frapper, dans la capitale, des
monnaies aux deux seules effigies de Constant II
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et de Pogonat, même après l’élévation des deux
plus jeunes fils de Constant au rang des césars,
puisque leur promotion eut lieu en 65g> dix-huitième
année du règne de leur père.
Les autres monnaies de cuivre, présentant en
commun les effigies de Constant II et de son fils amé,
ont le même type, au droit, que .celle que je viens
de décrire, c’est-à-dire que Constant, en habit
militaire, s’appuie sur une longue croix, et que
son fils Pogonat, en costume impérial, mais sans
globe crucigère, est placé à sa gauche ; au revers,
l’indice m est surmonté du monogramme \ , et on
lit au-dessous s c l , différent de l’atelier monétaire
établi en Sicile.
Années x rm à x x r u , 659 à 668.
CONSTANT ET SES TROIS F I L S , CONSTANTIN-POGONAT , HERACLIUS
ET TIBERE.
Nous avons encore ici à étudier une série de
monnaies, dont les suites impériales sont amplement
fournies. Presque toujours Constant et son collègue
Constantin y paraissent au droit, le père en costume
militaire, et le fils en manteau impérial ; au revers,
figurent ordinairement les deux jeunes césars, Heraclius
et Tibere, qui jamais ne paraissent au droit.
La première règle offre cependant quelques rares
exceptions ; ainsi quelquefois Constant paraît seul
au droit, tandis que ses trois fils occupent le revers.
Voici quels sont, dans chaque métal, les types connus
de la série dont nous nous occupons.
Sur les sous d’or, la légende — d c o n s t a n t i n i . —