naies.de Focas, que la physionomie de,cet usurpateur
suffirait pour rendre reconnaissables , si les
légendes étaient complètement oblitérées.
Les sous d’or de Focas offrent au droit la
légende — dn focas p e r p aug. — autour de l’effigie
impériale de face ; au revers paraît une victoire de
face, tenant une croix surmontée du monogramme
du Christ et lé globe crucigère ; la légende est
VICTORIA AUGUS. CONOB.
Les tiers de sous sont de deux espèces. Sur la
première, Focas est de profil et imberbe ; au revers
paraît une croix potencée avec la légende — v ic to r i
focas auus . conob. — Cette monnaie confirme le
passage de l’historien Cedrenus, qui dit que Focas
avait la barbe rasée1 ; il n’a pas continué long-temps
à suivre cette mode, car toutes ses autres monnaies
le présentent avec de la barbe. Nous verrons plus
loin qu’Heraclius s’est conduit de même. Sur les
autres triens Focas paraît de profil et barbu ; au revers,
la victoire tenant une couronne et le globe
crucigère, est entourée de la légende ordinaire — Victo
r ia AUGUSTORUM. CONOB.
Les seules monnaies d’argent connues jusqu’ici,
sont de très-petit module. Les unes portent au
revers les deux lettres $K dans une couronne, les
autres le monogramme du Christ entre a et fi
(M. Mionnet p. 44°)• Une troisième espèce encore
inédite, offre au droit l’effigie impériale de face et
au revers, en trois lignes dans le champ, la légende
— v tora c — que le Bon Marchant a traduite par
1 K«w t o y m i o v TUrfet/jte v o f, Cedrenus, Foc. cap. i .
— Vic toria constantinopolitana — au sujet d’une
monnaie analogue d’Heraclius, préfet d’Afrique ,
et père de l’empereur de ce nom.
Je passe à la description des monnaies de cuivre
groupées par atelier monétaire.
C onstantinople. — Les monnaies de grand module,
offrent, au droit, le buste impérial diadémé et
de face, tenant un volume roulé et une croix; la
légende est — dn foca p e r p — au revers
l’indice monétaire m des règnes précédens est remplacé
par l’indice' italique de même valeur xxxx ;
le mot anno est écrit horizontalement au-dessus, et
à l’exergue paraît le différent co n , suivi du numéro
de l’atelier. Quanta la date, elle se trouve toujours
marquée à la droite de l’indice monétaire, en chiffres
de petite dimension. C’est cette disposition de la
légende qui a fait tomber Eckhel dans une étrange
erreur, lorsqu’il a lu l’année quarante et unième
ou quarante-huitième, où l’on ne devait réellement
voir que l’année première et l’année huitième.
T hessalonique. — • Je ne connais qu’une seule
pièce de Thessalonique; elle est de grand module
et complètement semblable, à l’exergue près, aux
pièces analogues de Constantinople.
N icomédee. — Les monnaies de Nicomédie ne se
distinguent que par leur différent; Focas y tient
quelquefois un sceptre surmonté d’un aigle.
Les monnaies du module moyen portent aussi
l’indice italique x x , au lieu de l’indice grec k ; la
date est inscrite à droite de cet indice, mais sans être
précédée du mot anno ; l’exergue porte le différent
monétaire et le numéro de l’atelier (cab. Soleirol).