de Nicephore, en conservant à Basile le titre et le rang
des augustes, accorda les mêmes honneurs à son jeune
frère. A la mort de Zimiscès, Constantin n’avait que
dix-sept ans, comme plusieurs fois déjà j ’ai eu l’occasion
de le dire, et il demeura, en société avec son frèp
aîné, maître du trône de Constantinople, Constantin
peu désireux d’assumer sa part de responsabilité dans
le maniement des affaires, s’en déchargea complètement
sur son frère Basile , et vécut pendant de
longues années, dans l’indolence et la nullité la plus
complète. Quand enfin Basile mourut, en 1 0 2 5 ,
Constantin resté seul à la tête de l’empire, fut obligé
de gouverner par lui-même ; son règne dp reste ne
fut pas très-long, puisqu’il mourut, le 12 novembre
1028 , à l’âge de soixante-dix ans.
Constantin avait épousé Helena , fille du patrice
Alypius. Il en eut trois filles: Eudocia qui prit le
voile; Zoë et Theodora, qui toutes deux jouirent
de la’ dignité des augustes, après la mort de leur
père. Trois jours avant sa mort, Constantin maria
sa fille Zoë à Romain-Argyre, et désigna celui-ci
pour son successeur.
De ce qu’on vient de lire, il résulte quii peut
exister des monnaies des séries suivantes :
De 969 à 975, Constantin, Basile et Jean-Zimiscès,
975 à 10 2 5 , Constantin e t Basile,
1025 à 1028, Constantin seul.
Les deux premières séries ayant été étudiées plus
haut, il ne me reste à parler ici que des monnaies
de Constantin seul.
1025 à 1028.
C O N S T A N T I N SEUI i .
Sans aucun doute les monnaies de cette série existent
; le tout est de les déterminer et de les distinguer
de celles de Constantin-Monomaque. Il faut en
convenir, il y a là une difficulté très-reelle, et qui,
faute d’objets de comparaison, a dû mettre en défaut
les amis de la byzantine. Il est heureusement quelques
légers signes de reconnaissance auxquels on peut
avoir recours, en marchant à tâtons dans cette investigation
délicate. Ainsi il y a évidemment plus de raison
d’attribuer à Constantin-Monomaque, les monnaies
qui sont identiques de style et de type, avec celles
de sa contemporaine Theodora, que de les donner
à Constantin, fils de Romain le jeune. Si au contraire,
il se rencontre des monnaies d’un Constantin, offrant
de l’analogie avec celles des prédécesseurs du fils
de Romain , il est raisonnable de les attribuer à ce
prince.
Tanini a cru devoir classer à notre Constantin,
une pièce d’or concave, sur laquelle on lit — cons-
TAnTin bASii EusEb Ram. — autour du buste de
l’empereur, et qui porte au revers l ’effigie du C hr is t,
avec la légende accoutumée — ihs xis ( sic) re x
REGn AnTium.
Le motif qui a décidé Tanini à adopter cette
classification , est la forme concave de la pièce,
forme qui jusqu’alors n’avait pas encore paru, et qui
de ce moment devint très-fréquente. Pour étayer son
opinion, il fait observer que la première mention
des monnaies concaves, se trouve dans un diplôme