rons lieu d’observer encore l’absence du nom des
impératrices, bien que leur effigie soit placée sur
les monnaies. Il semble donc que cette exclusion,
dans la légende des monnaies de cuivre, ait été,
à partir de cette époque, jusqu’à Irene l’Àthènienne,
admise en règle générale, dont les pièces au nom de
Sophie, sont une exception unique.
On ne connaît, jusqu’ici, que trois ou quatre
monnaies différentes, sur lesquelles se lise le nom
de Sophie. Toutes sont de cuivre. Sur la première
paraissent, au droit, Justin et Sophie assis. La
légende doit être ainsi lue, d’après les judicieuses
remarques du B°n Marchant (lettre xvm) — v ita
d N justino e t sofie aug. (sit longa sous-entendu) —
au revers, on lit dans le champ, en trois lignes
verticales, anno—xm—k a r . L’x est la’ date de 1 année,
I’m l’indice monétaire, et ka r le différent de Carthage.
Cette monnaie est frappée sur un flan très-épais et
d’assez grand module (cab. Soleirol).
La suivante est de moyen module : les deux effigies
impériales sont en buste seulement, et la légende
du droit, étant au datif, laisse deviner, au-dessous
des deux figures, la présence du mot vita qui se
trouve sur les monnaies analogues de petit module.
Malheureusement la pièce a été frappée de manière
à ce qu’un seul côté de l’empreinte fut reçu par
le flan ; au revers, le champ est occupé par 1 indice
k , ayant au-dessus une croix, et au-dessous une s ;
à gauche le mot anno , et à droite des traces du
chiffre » l’exergue, k a r (cab. Soleirol).
D’autres pièces du même module', présentent les
effigies assises, et ayant sous leurs pieds le mot vita
(qui a été omis dans toutes les descriptions et les figures
données jusqu’ic i, sans doute à cause du mauvais
état de conservation des pièces étudiées) ; la partie
nominale de la légende est au datif; au revers, deux
génies tiennent ensemble un bouclier ayant une
étoile en son milieu ; au-dessous, paraît 1 indice k ,
et enfin les lettres N m que je n’ose traduire par nova
moneta. Bien que cette monnaie ne porte pas de différent
, non plus que celle qui va suivre, elles me
paraissent toutes deux de Carthage.
Celle-ci porte, au droit, le même type que la
deuxième des pièces que j ’ai décrites ci-dessus, c’est-
à-dire les deux bustes impériaux, avec la légende
— vita , etc. — au revers, l’indice i ; à droite et à
gauche les deux lettres n i , comme sur la précédente.
Telles sont, jusqu’ici, les seules monnaies
offrant le nom de l’impératrice Sophie.
Je vais actuellement passer en revue les pièces
à deux effigies, mais au seul nom de Justin le jeune,
qui ont été frappées dans les différens hôtels monétaires
de l’empire, et qui sont toutes de cuivre.
Constantinople. — Les monnaies de grand module
offrent toutes, au droit, les deux augustes assis et
nimbés. L’empereur tient le globe crucigère et
Sophie une croix. La légende est — dn justinus
pp aug. — au revers, on voit l’indice monétaire m
ayant à sa gauche le mot anno , à sa droite la date,
et entre ses jambages le numéro d’atelier ; à l’exergue
le différent con. Je n’en ai pas vu de l’année i ,
mais bien de toutes les années suivantes. Dans les
années v et v i, I’m du revers fut surmontée du
monogramme du Christ.