4 ANASTASE.
le même type. On en rencontre cependant, mais
plus rarement, qui ne portent pas les deux étoiles
à droite et à gauche de I’m majuscule (cab. Soleirol).
N icomédie . — Les monnaies de cuivre, de moyen
module, frappées dans cette ville, portent le différent
ni à l’exergue, et souvent entre les jambages de I’m,
une étoile ou un caractère composé d’un o et d’un a .
Sur des pièces de plus petit module, paraît au
revers l’indice monétaire k , ayant à sa gauche une
longue croix, accostée des deux lettres ni , initiales de
Nicomédie ; à sa droite une étoile, au - dessus un o
et au-dessous un A (cab. Soleirol).
Ce type est modifié de beaucoup de manières, par
le retranchement d’un ou de plusieurs des signes que
je viens de mentionner. Du reste il se présente sur
des pièces de module et de poids très-différens, qui
peuvent varier du simple au double.
D autres pëtites monnaies de cuivre offrent au
revers l’indice monétaire i , accosté des deux lettres
ni et entouré de la légende — concokdi. — Sur
d’autres analogues, on ne trouve pas la syllabe ni
qui constitue le différent monétaire de Nicomédie
(cab. Soleirol).
Les monnaies de cuivre d’Anastasç, du plus petit
module, portent au revers l’indice monétaire e et
la lettre numérique de l’atelier à la droite de l’epsilon.
Celles-ci sont assez rares et vraisemblablement frappées
à Constantinople (cab. Soleirol).
491 à 518.
ANASTASE ET ARIADNA.
Aucun monument numismatique ne nous a trans-
VITALIEN. 5
mis à la fois le nom d’Anastase et de l’impératrice
Ariadna. Il existe une pièce d’or, unique jusqu’à présent
, et qui offre l’effigie d’Ariadna ; mais je n’hésite
pas à la croire frappée sous le règne de Zenon, son
premier époux. Par suite, je ne dois la mentionner
ici que pour mémoire seulement.
VITALIANÜS.
Yitalien, général illustre dès le règne de Léon,
était maître de la milice sous Anastase. Celui-ci
s’étant attiré l’animadversion du peuple, par l’opiniâtreté
avec laquelle il combattait les dogmes d’Eu-
tychius, Yitalien se jeta en 5 i 4 , dans la Thrace,
à la tête d’une puissante armée, et s’avança vers
Constantinople, pour en expulser Anastase. Aussitôt
le peuple de la capitale s’empressa de proclamer
Yitalien empereur; mais Anastase réduit à offrir des
concessions, parvint à conserver sa couronne en
décidant Yitalien à la refuser; celui-ci rentra donc
dans la condition privée. Ala mort d’Anastase, Justin
le Thrace rappela Yitalien à la cour et lui conféra
les honneurs du consulat en 520. Dans la même
année Justinien, auquel il donnait de l’ombrage,
le fit assassiner.
514.
VITALIEN SEOT.
On conçoit parfaitement que les monumens numis-
matiques de ce règne éphémère, doivent être d’une
très-grande rareté, s’ils existent. On ne connaît au
nom de Yitalien, que deux tiers de sou d’or, tirés
l’un du catalogue d’Ennery et l’autre de Tanini
et qui ont été mentionnés par Eckhel et M. Mionnel.