descendu volontairement du trône le 25 novembre
i o5g, mourut dans l’automne de 1061.
Il avait épousé Aicatherina ou Catherine, fille
aînée de Samuel, roi des Bulgares, que son mari
éleva à la dignité des augustes et fit couronner
Solennellement. Il eut deux enfans de cette princesse
: un fils nommé Manuel et une fille nommée
Marie. Après l’abdication d’Isaac, Catherine se retira
avec sa fille dans un couvent; elle prit alors le
nom d’Helene * et mourut quelques années après
son mari.
Il peut donc exister des monnaies des séries
suivantes :
De 1057 à 1059, Isaac-Comnène seul,
1057 à 1059, Isaac et Catherine.
1057 à 1059.
ISAAC - COMNÈNE SEUL.
Zonarâs (lib. xvm, cap. 4) et Scylitzès, nous ont
légué un renseignement fort précieux, sur l’histoire
monétaire d’Isaac-Comnèïie. Ils racontent que ce
prince était convaincu qu’il ne devait qu’à lui-même
sa brillante fortune, et qü’on trouvait la preuve
de cette assertion dans sa volonté d être placé sur
ses monnaies, l’épée à la main. Voici les propres
expressions de Zonaras : ™ arartifi eavrov kv&ffàtoxlHW,
7 »v fjÊffÈ Çtpovw to Ç/po< yupvov. (-I l se
fit représenter sur les statères, tenant à la main une
épée nue). Ce passage est d’un haut intérêt, puisqu’il
fixe d’une manière certaine , là classification
des monnaies d’Isaac-Comnène.
Eckhel à décrit le premier deux pièces d or
concaves de ce p r in ce , et elles offrent effectivement
la particularité signalée par Zonaras. Au droit on lit
sur l’une et sur l’autre — icaakioc bACiiEYC fi^m.
autour de l’empereur debout et vêtu du paluda-
mentum , tenant de la main droite une épée nue ,
et de la gauche le fourreau , ou bien de la main
droite le labarum, et de la gauche une épée dans
son fourreau. ; le revers de ces deux monnaies est
le même ; c’est le revers banal des aureus de cette
époque ; autour du Christ assis, on lit — dis xis rex
REGnAnTihm. — (cab. du roi).
On voit qu’il n’y a pas le moindre doute à
concevoir sur la légitimité de cette attribution, et
que ces deux monnaies appartiennent bien à Isaac-
Comnène.
Il n’en est pas de même des pièces de cuivre concaves,
décrites par Eckhel et par M. Mionnet (p. 5 15).
Celles-ci ne peuvent appartenir qu’à Isuac-l’Ange,
tant à cause de leur module, qu’à cause de leur
style et de leurs légendes. Il est constant d’ailleurs
que le système établi par Jean-Zimiscès pour les monnaies
de cuivre, se conserva .jusque sous le règne
de Constantin-Ducas. Les prétendues pièces d’Isaac-
Comnène ne sont pas en rapport avec ce système
monétaire ; elles le sont complètement avec celui
qui fut suivi par les Alexis, par Jean et Manuel-
Comnène ; ces pièces sont donc bien certainement
d’Isaac - l’Ange K
1 Le Baron Marchant (lettre 11) avait déjà tiré cette conclusion de la
seule présence du titre f.ewroTMç au lieu de (¿ctaiXsvç sur ces monnaies.