JO ANNES - DUC AS-V ÀTÀTZES,
Connu sous le nom de J ean III.
Jean-Vatataes exerçait la charge de protovestiaire
à la cour de Theodore-Lascaris, dont il épousa la
fille Irene. Il était né à Didymothèque de Thrace,
d’une famille que les historiens n’ont pas fait connaître.
Jean-Vatatzes étant souvent mentionné sous
le nom de Jean-Dueas, il y a tout lieu de croire
qu’il prenait ce nom de famille, par suite de quelque
parenté avec la race illustre des Ducas. Theodore-
Lascaris lui fit épouser sa fille Irene, veuve du
despote Andronic-Paleologue, et lui conféra en même
temps la même dignité. A la mort de son beau-père,
en 1222, Jean - Ducas -Yatatzes lui succéda sur le
trône de Nicée, du chef de la princesse Irene sa
femme. Ce prince, dont le règne fut constamment
glorieux, mourut le 3o octobre 125 5 , âgé d’un peu
plus de soixante ans, et après en avoir passé trente-
trois sur le trône. Jean-Yatatzes maintint à Nicée
le siège de son empire ; quelques auteurs cependant
prétendent qu’il l'établit à Magnésie.
L’impératrice Irene étant morte en Jean-
Yatatzes épousa, en 1244 > Anne, fille naturelle
de l’empereur d’occident Frédéric II, et seeur de
Manfred, roi de Sicile. Anne avait amené à sa suite
une italienne nommée Marcesina, dont l’empereur
devint éperdument amoureux, et qui reçut de lui
les brodequins de pourpre et les autres honneurs
dûs aux seules impératrices.
De sa première femme Irene - Lascarina, Jean-
Ducas-Vatatzes eut un fils nommé Théodore, qui lui
succéda sur le trône de Nicée.
Il ne peut exister de monnaies de ce règne, que
de Jean-Ducas-Vatatzes seul.
1222 à 42S5.
JEAN-DUCAS-VATATZES S E U l.
Avant les publications numismatiques du Bon Marchant,
les monnaies de ce prince étaient restées
inconnues, faute d’une lecture régulière; aujourd’hui,
grâce à lui, elles sont bien déterminées. Ces
monnaies de Jean-Ducas-Vatatzes sont de cuivre,
planes et cisaillées. Au droit, paraît l’empereur debout
, vêtu du paludamentum, tenant un long nartex
et un volume roulé ; la légende formée de caractères
placés les uns au-dessous des autres, est — i » a e c
(en un monogramme) o akKAC. — au revers on voit
le buste de saint Georges, tenant une lance et un bouclier
; à droite et à gauche, sont deux monogrammes
composés des lettres o a r*>r pour o Ayios itaVyut.
Le nom asKAC donné au prince offert par la monnaie,
ne laisse aucun doute sur son identité avec
l’empereur de Nicée, Jean- Ducas -Vatatzes.
Cette même monnaie avait été attribuée par
Ducange et Banduri, à Constantin-Ducas, parce
qu’ils avaient tous les deux supposé qu’avant 1’« de
la légende devait exister un k qui avait disparu. Le
B°" Marchant, le premier, a fait voir 1 inconvenance
de cette lecture , et M. Mionnet a définitivement résolu
la question, en citant l’exemplaire du cabinet du
roi, sur lequel l’i au lieu d’être placé horizontalement