sur des degrés — ihsvs xristus nicA. — Il y a
analogie complète, entre cette pièce et celle que j ’ai
décrite plus haut, au nom de l’impératrice régente
Irene et de son fils Constantin. Cette monnaie avait
été jusqu’ici donnée par les auteurs, à Leon-le-Sage
et à Constantin-Porphyrogenète ; j ’en reparlerai en
m’occupant de ces deux princes , et j ’espère prouver
alors que l’attribution nouvelle que je propose aujourd’hui,
est plus que probable et doit être adoptée.
MICHAEL (flavius) ,
Surnommé B a lb u s , connu sous l e nom d e M ic h e l II.
THECLA.
EUPHROSINE.
Né à Amorium, en Phrygie, Michel-le-Bègue,
ainsi nommé à cause de la peine qu’il - avait à
s’exprimer, fut élevé au rang des patrices par Léon
l’Arménien ; à la mort de celui-ci, Michel fut proclamé
empereur. A peine assis sur le trône, il
proscrivit le culte des images, et se déclara ennemi
juré du catholicisme. Sous son règne, les Sarrazins
s’emparèrent de l’île de Crète, en 823, de la
Sicile , de la Calabre et de la Pouille en 828. La
Dalmatie prétendit aussi s’affranchir de l ’autorité
grecque, et p rit, pour souverain, un homme nommé
Thomas, que Michel-le-Bègue ne put vaincre qu’à
l’aide des Bulgares. Cet empereur mourut de la
dyssenterie, au mois d’octobre 829, après un règne
de près de neuf années.
Avant son élévation à l’empire, Michel-le-Bègue
avait épousé Thecla, fille du centurion sous lequel
il avait fait ses premières armes. A la mort de celle-ci,
il épousa Euphrosyne, qui avait pris le voile, et
qui passait pour la fille de l’empereur Constantin ,*
fils d’Irene l’Athénienne. Ce second mariage fut
célébré vers 824 j mais il fut stérile. Du premier
lit, Michel-le-Bègue eut une fille nommée Helene,
et Théophile, qu’il prit pour collègue dès 821, c’est-
à-dire aussitôt après son élévation à l’empire.
Il peut donc exister des monnaies des séries
suivantes :
De 821 à 829 , Michel seul,
821 à 829, Michel et Théophile.
821 à 829.
MI C H E L S E U L .
La première monnaie d’or citée par Eckhel
(p. 23g), d’après Tanini, ne peut, en aucune façon,
appartenir à l’iconoclaste Michel-le-Bègue, puisqu’elle
présente le buste du Christ ; force est donc de lui
donner une autre attribution. D’ailleurs le type d’une
main céleste, qui bénit l’effigie impériale, rejette
cette pièce vers la fin de l’empire grec. Je n’en
connais pas la figure, mais je ne puis l’attribuer
à Michel-le-Bègue.
Les monnaies d’argent, citées par M. Mionnet
(p. 478) , d’après Tanini et Sestini, ne me paraissent
pas non plus classées convenablement, et appartiennent
plus probablement à Michel-le-Buveur, à
cause de la présence , dans la légende, du mot