584 CONSTANTINOPLE.
empereur de Nicée , déclara la guerre à Robert de
Courtenai, le battit à la journée de Pimarin en 122A,
et resserra son empire dans les limites du territoire
de Constantinople. Bientôt même il le força à solliciter
la paix et la lui fit payer au prix de concessions
humiliantes. Robert mourut en 1228.
De ce qui précède , il résulte qu’il peut exister
des monnaies de Robert de Courtenai frappées à son
nom à Constantinople.
4221 à 1228.
ROBERT DE COURTENAI SEUL.
Quand il s’agit de Robert de Courtenai, on ne
trouve plus aucune raison qui puisse laisser croire
qu’il n’a point été fabriqué de monnaies à son nom ;
celles-ci doivent donc exister ; il ne s’agit que de les
reconnaître. Malheureusement je ne puis me flatter
d’avoir résolu ce problème difficile.
On possède, dans les suites byzantines, de petites
monnaies de cuivre que je me hasarde à donner
à ce prince, mais sauf meilleur avis, et sans que
je puisse énoncer de faits positifs en faveur de la
classification que je propose.
Il s’agit des pièces décrites par le Bon Marchant
(lettre vm) et attribuées par lui à Romain le jeune.
La principale raison qui avait guidé le Bn" Marchant,
était la présence d’une effigie imberbe ; mais il n’avait
sans doute étudié qu’un specimen tout-à-fait défectueux
, puisque les cinq ou six exemplaires que j ’ai
eu le bonheur d’examiner, m’ont constamment
offert un prince portant une barbe extrêmement pro-
HOBERT DE COURTENAI. 385
noncée. Je n’insisterai pas sur le style, le poids, le
dessin et les types de ces monnaies ; tout cé qui s’y
voit est complètement en désaccord avec ce qu’on
voit sur les espèces de Romain lé jeune, et des trois
ou quatre siècles qui ont suivi son règne ; par suite
les pièces en question doivent être considérées
comme de beaucoup postérieures à ce règne. Je
connais trois types différens de cette monnaie, et
j.e vais les décrire successivement.
Au droit de la première variété, on voit un empereur
debout, en manteau impérial, tenant un long
sceptre et le globe crucigère ; à côté est une a y au-
dessus d’un signe composé de deux traits verticaux,
surmontés, mais à distance, d’un trait horizontal.
Je ne pense pas que l’ensemble de ces trois traits
séparés puisse, en aucune façon, être pris pour un
n et signifier noftpvfoytwmot comme le supposait l e
B™ Marchant ; au revers, est placé le Christ assis.
Sur la deuxième, l’effigie impériale est assise, et
tient une longue croix; à sa droite, on voit encore
I’r majuscule et le même signe indéterminé que sur
la précédente; au revers y le buste du Christ est
accompagné du nom Gesus (sic). Cette monnaie,
quoique très - épaisse, est concave.
Enfin la troisième porte le même type au droit
que la première ; mais le revers offre une croix
ornée, présentant dans ses cantons les syllabes le xë
NI KÂ-
Le nom Gesus écrit ainsi, l’a latine et le type
de la croix ornée, me décident à traduire I ’r du
droit par le nom Robertus. Ne voyant aucun prince
à qui ces monnaies pourraient mieux convenir qu’à