158 LEON-CHAZARE.
Constantin - Copronyme fit demander à Pépin ,
roi des Francs, la main de sa fille Gisla, pour Leon-
Chazare ; mais les négociations entamées à ce sujet,
n’ayant pas réussi, ce prince épousa une jeune Athénienne
, nommée Irene ; la cérémonie de son mariage
eut lieu le i o décembre 769, et Irene reçut le diadème
en même temps que la bénédiction nuptiale.
Leon-Chazare eut d'Irene un fils nommé Constantin
, qui, né le 14 janvier 771, fut déclaré auguste
et couronné par son père, le 14 avril 776.
De ce qui précède, il résulte qu’il peut exister
des monnaies des séries suivantes :
De 751 à 775, Leon-Chazare et son père Copronyme,
775 à 776 ou peut-être 7 80, Leon-Chazare seul,
769 à 775, Leon-Chazare avec son père et Irene l1 Athénienne,
769 à 7 8 0 , Leon-Chazare et Irene seule,
776 à 780, Leon-Chazare et son fils Constantin,
776 à 7 8 0 , Leon-Chazare avec son fils et Irene.
751 à 775.
LEON-CHAZARE ET CONSTANTIN-COPRONYME.
Cette série, ayant été étudiée plus haut, à l’article
de Constantin-Copronyme, il est inutile d’y revenir
ici.
775 à 776 ou peut-être à 780.
LEON-CHAZARE SEUL.
Certainement on peut admettre l’existence des monnaies
sur lesquelles paraîtrait seule l’effigie de Leon-
Chazare , mais il est bien difficile , pour ne pas dire
impossible, de les déterminer avec certitude. Si les
monnaies de l’état avaient toutes été frappées à Constantinople,
il serait sans doute aisé de distinguer
LEON-CHAZARE. 159
celles de Léon l’Isaurien, de celles de Leon-Chazare ;
mais la fabrique barbare de bon nombre de pièces de
cette dynastie, témoigne suffisamment qu’il existait
d’autres ateliers monétaires que ceux de la capitale.
Aussi, précisément à cause de cette barbarie d’exécution
et de dessin, devient-il presque impossible de
rien préciser sur l’attribution des pièces à une seule
effigie du nom de Léon, et qui n’offrent pas le cachet
évident d’une émission constantinopolitaine. Je
ne puis donc faire ici que ce que beaucoup d’auteurs
ont fait avant moi, c’est-à-dire avouer franchement
l’impuissance des moyens que j ’ai employés, pour
arriver à déterminer quelques points de repère dans
cette recherche ardue.
Au surplus, Léon - Chazare s’est trouvé si peu de
temps seul maître du trône, qu’il serait à la rigueur
possible d’admettre qu’il n’y eût point d’émission
d’espèces à son effigie isolée.
Peut-être cependant, peut-on donner à ce prince
un sou d’or de fabrique barbare, sur lequel on
lit au droit — d no leon p a m u i . — autour d’un
buste impérial de face, tenant le globe crucigère, et
au revers — Vic to r ia aug. conob. — autour d’une
croix sur des degrés, et accostée d’une i et d’une
étoile.
769 à 775.
LEON-CHAZARE, CONSTANTIN-COPRONYME ET IRENE L'ATHENIENNE.
J’ai déjàdit plus haut, que je ne connaissais aucune
monnaie qui présentât la réunion de ces trois personnages.