1180 à 1183.
ALEXIS SEUL.
Eckhel le premier, et tous les auteurs après lui,
ont admis en principe que les deux premiers empereurs
du nom d’Alexis ayant eu le même nom
de famille Ko^wef , il était impossible d’assigner à
l’un plutôt qu’à 1 autre de ces deux princes, les
monnaies qui présentaient la légende aa.Çw ¿ w aTMf
o Kopvnm ; c’est une grave erreur. Alexis-Comnène (I)
avait trente-trois ans lorsqu’il monta sur le trône;
Alexis-Comnène (II) n’en avait pas seize lorsqu’il fut
assassiné; par suite,«toute effigie barbue peut difficilement
s’attribuer à cet empereur-enfant. Il est inutile,
je pense, d’insister sur ce point de reconnaissance
qu il n était pas bien difficile de découvrir.
^ M. Mionnet (p. 54o) décrit plusieurs petites pièces
d’argent de fabrique barbare, et offrant au revers
l’effigie de saint Eugène. Elles ont été publiées par
Kohler, numismatiste russe, et attribuées à Alexis-
Comnène II.
Le B Marchant a donné toutes ces monnaies aux
empereurs de Trebizonde. Cette nouvelle attribution
ne me paraît pas légitimée par des raisons suffisantes ;
mais l’attribution à Alexis-Comnène (II) ne saurait
non plus être acceptée pour toutes ces pièces, puisque
1 empereur paraît sur la plupart avec de la barbe, et
que ce caractère physionomique ne convient en
aucune façon au jeune Alexis.
Heureusement, il se trouve une de ces monnaies
avec la légende — aae o komn. — autour d’un empereur
à cheval et imberbe ; le revers présente saint
Eugène à cheval ; le terrain sur lequel marchent les
deux cavaliers, est planté de fleurs. Il n’y a point
de doute ici ; la pièce appartient bien légitimement
à Alexis II (cab. Soleirol).
1182 à 1185.
ALEXIS ET ANDRONIC-COMNÈNELe
P. Khell a publié une pièce concave d’or,
décrite, d’après lu i, par M. Mionnet (p. 54 i).A u
droit on lit — alexivs anap...—■ autour d’Alexis et
d’Andronic debout ; entre eux paraît le Christ nimbé,
adossé à une croix et étendant les bras au-dessus
de leur tête ; dans le champ ïc xc ; Je revers n’a
pas de légende et offre le buste de face de la vierge,
le tête nimbée et les mains élevées ; elle est entourée
des murailles de Constantinople.
Cette monnaie nécessite plusieurs observations.
D’abord l’orthographe du nom a a e x i v s est inconcevable
; jamais le g n’a été remplacé par le ^ ; l’v
terminal n’est pas moins étrange.
De pjus , il est un fait qui n’est pas sans importance
(il est consigné par l’historien Pachymère), c’est
que Michel-Paleologue, père d’Andronic-Paleologue,
changea les anciens types des monnaies, et fit placer
au revers des siennes les murailles de Constantinople.
Par suite, il me paraît de toute évidence que
le P. Khell s’est trompé dans la lecture de sa pièce,
qui n’est autre chose qu’une monnaie frappée par
44