Les historiens ne font aucune mention de la femme
de Basile, si toutefois ce prince a été marié.
Il peut donc exister des monnaies des séries suivantes
:
De 960 à -963, Basile et son père Romain le jeune,
963 » Basile et Theophanon,
963 à 969, Basile et jNiecphorë-Focasy
969 à 975, Basile, Constantin et Jean-Zimiscès,
975 à 1025, Basile-Porphyrogenète et Constantin,
975 à 1025, Basile seul.
Les quatre premières de Ges séries, ayant été déjà
étudiées plus h a u t , je m’abstiendrai d’en reparler
i c i , et je vais immédiatement m’occuper de celles
qui constituent les deux dernières.
975 à 1025.
BASILE-PORPHYROGENÈTE ET CONSTANTIN.
Très - certainement les monnaies de cette série
existent; il n’a pu s’écouler un règne de cinquante
années consécutives, sans qu’il y eût de nombreuses
émissions d’espèces courantes. Voyons donc s’il est
possible de les distinguer. Suivant Eckhel il faut y
renoncer et je me hâte de m’inscrire contre cette
assertion inconcevable. Deux groupes de deux princes,
nommés l’un Basile et l’autre Constantin ,
peuvent se disputer les monnaies offrant deux effigies
de ce nom, ceci est bien vrai ; mais ce qui n’est
pas moins vrai, c’est qu’il faut vouloir se tromper,
pour s’y tromper.
Basile le Macédonien, lorsqu’il donna, en 868,
le titre d’empereur à son fils Constantin, était un
homme d’un âge mûr, et devait nécessairement
être représenté avec une effigie toute différente de
celle de son fils. Jusqu’en 879, année de la mort de
Constantin, il s’est écoulé onze ans, et certainement
la différence énorme de taille et de physionomie,
que l’on remarque sur certaines pièces de Basile le
Macédonien et de son fils, n’a pu disparaître complètement
en onze années1 ; il est donc certain que
toute pièce offrant un Basile et un Constantin de
taille semblable, et sensiblement du même âge, ne
peut appartenir à Basile le Macédonien et à Constantin
son fils.
D un autre côté, nous savons qu’au moment où
Basile et Constantin, fils de Romain le jeune , demeurèrent
maîtres de l’empire, à la mort de Jean-Zimiscès
arrivée en 975, ils avaient, Basile vingt ans, et
Constantin dix-sept ; leurs monnaies doivent donc,
par conséquent, avoir présenté d’abord deux princes
jeunes à la fois, qui, vieillissant ensemble, ont dû
paraître avec la même taille, et une physionomie à
très-peu près aussi âgée sur toutes les espèces de leur
long règne, bien que Basile ait pu figurer avec de
la barbe, tandis que son frère était encore imberbe.
Enfin, Basile le Macédonien et Constantin son fils,
doivent se rencontrer avec la coiffure adoptée à cette
époque, c’est-à-dire les cheveux ondoyans le long
de la figure, tandis que les effigies des deux fils de
Romain le jeune ne doivent pas conserver ce caractère
physionomique, d’ailleurs fort saillant.
Une pareille distinction était assez peu difficile
1 Même en admettant que ces monnaies incontestables ont e'te' e'mises