que toutes les monnaies, à l’effigie isolée de Constantin,
n’ont pu être frappées qu’à cette époque?
c’est ce dont il est permis de douter. Le B°" Marchant,
le premier, a jugé qu’il devait avoir existé, entre
les deux collègues Constantin et Romain, une sorte
d’arrangement qui faisait que chacun d’eux jouissait
et usait, de son côté, des droits monétaires. Puisque
cela est rendu évident, pour l’un des deux, par
les monnaies de Romain et de Christophe, *feur
lesquelles il n’est fait aucune mention de Constantin,
on peut admettre de même que celui-ci a fait frapper
des pièces à son effigie, sur lesquelles il ne paraissait
aucune trace du nom de Romain. Ceci n’est
qu’une hypothèse ; mais, il faut en convenir, elle présente
une grande apparence de probabilité. Quoi
qu’il en soit, les monnaies de Constantin-Porphy-
rogenète seul existent ; elles sont d’une attribution
indubitable, et je passe à leur description.
On n’en connaît, jusqu’ici, qu’une seule d’or
qui a été publiée par Tanini ; c’est un quinaire
qui, au droit, présente la légende — consTAnTin. —
autour d’une effigie portant une double croix et
le globe crucigère ; au revers, on lit — ihs xrs
rex REGnAT. — autour du buste de face du Christ
adossé à la croix, la main droite levée, et tenant
de l’autre le livre des évangiles. Je ne voudrais,
en aucune façon, garantir la légitimité de cette
attribution, qui me semble peu certaine.
Les monnaies non douteuses de Constantin-Por-
phyrogenète, sont des pièces de cuivre de différens
modules, sur lesquelles paraît le buste de l’empereur,
ayant la main droite sur la poitrine, ou tenant
u n vexillum; le ch am p d u r e v e r s est o c cu p é p a r
l ’in s c r ip tion im p é r ia le o rd in a ir e — consT En ©eo
bAsiLEVS RoniEon. — on v o i t q u e l ’an a lo g ie d e typ e s
n e p e rm e t pas d e r a p p o r te r ces m o n n a ie s à u n au tre
em p e r eu r d u m êm e n om .
Je possède une petite pièce de cuivre, de la série
des monnaies byzantines fabriquées en Khersonèse,
et qui appartient à Constantin-Porphyrogenète.
Au droit, est placé le buste d’un empereur vu de
face, et dont la coiffure est identique avec celle
de Constantin-Porphyrogenète, sur les monnaies de
ce métal que je viens de décrire; le revers ne présente
que les deux lettres k® superposées, formant
la première syllabe du nom VLavaravrivot. Cette pièce
a été trouvée en Crimée.
948 à 959.
CONSTANTIN ET ROMAIN IÆ JEUNE.
J’ai déjà dit plus haut, en parlant des espèces
qui ont pu être frappées en commun par Constantin
et Romain-Lacapène, qu’il n’était pas évident que,
parmi les monnaies attribuées jusqu’à ce jour, par les
auteurs, à Constantin et à son fils Romain le jeune,
il ne s’en trouvât pas qui pussent être revendiquées
en faveur du premier couple de collègues, et j ’ai
été assez heureux pour déterminer effectivement ces
monnaies. Celles qui restent à juste titre à Constantin
et à Romain le jeune, sont d’or, d’argent et de
cuivre. Au droit de celles d’or on lit — consTAnT
ce RomAn aijgg ba. — autour des bustes de face des
deux princes tenant ensemble une double croix ; au