à l ’exception d’une seule avec l ’indice x , qui porte
la date asho vi.
HERACLIUS (flayius).
EUDOCIA (fABIA OU FIAVU) , prima uxor.
MARTINA, secunda uxor.
Avant de parler de l’empereur Heraclius, il est
nécessaire de dire quelques mots de son père, Heraclius,
préfet d’Afrique, auquel le Bon Marchant a
restitué victorieusement des monnaies qu’on avait,
jusqu’à lu i, classées à Heraclius - Constantin.
Le patrice Heraclius, préfet d’Afrique, était déjà
en grande faveur à la cour de Maurice, et conserva
ses dignités, pendant le règne de Focas. Le gendre
de cet usurpateur, Crispus, redoutant pour lui-
même la fureur sanguinaire de son beau-père, décida
le patrice Heraclius à charger son fils de punir et
renverser le tyran. Epiphania, femme d’Heraclius,
était à Constantinople, quand son fils reçut la couronne.
On ne connaît que trois monnaies différentes du
patrice Heraclius, frappées à Carthage. Les figures
de deux d’entre elles ont été publiées et habilement
interprétées par le Bon Marchant, dans sa lettre xxn.
La première est une pièce d’argent, de petit module,
présentant au droit, un buste de face, une croix
sur la tête, tenant un sceptre terminé par un aigle.
La légende est — eracaio consva — au revers, on
lit dans une couronne — v tora c — Les deux autres
sont de cuivre ; celles-ci offrent exactement le même
type au droit ; au revers, l’une présente l’indice x x ,
ayant à droite un e et à gauche une étoile ; à l’exergue,
le différent k r t g ; l’autre porte l’indice x , ayant à
droite et à gauche une N et une m, au-dessus une
croix, et au-dessous une étoile. Ces deux monnaies
sont, comme on le voit, tout-à-fait analogues aux
pièces carthaginoises de Focas. Toutes sont rares.
Fai décrit plus haut un quinaire d’argent encore
inédit, de Focas, portant le même revers que le
quinaire d’argent du patrice Heraclius, extrait par
le B0“ Marchant, du cabinet de feu M. Gosselin.
Cette parfaite identité de types doit faire penser
que la pièce de Focas a été frappée très-peu de
temps avant l’arrivée, à Constantinople, de la flotte
d’Heraclius, et probablement à Carthage. L’interprétation
de la légende du revers par les mots
Victoria constantinopolitana, bien que laissant à désirer,
semble pourtant devoir être adoptée.
Heraclius (Flavius) fils d’Heraclius et d’Epiphanie,
partit de Carthage à la tête de la flotte, et débarqua
à Constantinople, le 3 octobre 6io . Focas reçut
bientôt le juste châtiment de ses crimes, et le 6 du
même mois, Heraclius fut couronné à Sainte-Sophie,
avec Fabia ou Flavia Eudocia, noble africaine,
qui lui avait été fiancée, et qu’il épousa pendant
la même cérémonie. Eudocia mourut le i 3 ou i 4
août 612. Peu de temps après, en 6 i 4 , Heraclius
épousa sa nièce Martine, fille de Martinus et de sa
soeur Maria. En vain le patriarche Sergius s’opposa
de toute sa puissance, à la célébration d’un mariage
réprouvé par les canons de l’église ; Heraclius passa
outre, et força Sergius de couronner la nouvelle
impératrice. Quelques historiens ont écrit que cette