pas trouver à son effigie le diadème impérial, qu’il
avait adopté déjà, lorsqu’il s’astreignait encore à
placer au troisième ran g , il est v ra i, le faible
Constantin-Porphyrogenète ?
Reconnaissons donc que l’absence de ce diadème,
insigne impérial porté par Romain - Lacapène lui-
même, et par tous les empereurs depuis lui, établit
une très-forte présomption en faveur de l’attribution
des monnaies en litige à Romain le jeune, qui
aura tout naturellement persisté à porter la coiffure
adoptée par les princes de sa famille.
J’en conclus que jusqu’ici l’on ne connaît aucune
pièce qui convienne à l’empereur Romain-Lacapène,
et sur laquelle il paraisse sans l’un ou l’autre de ses
collègues.
920 à 931.
ROMAIN ET SON FILS CHRISTOPHE.
Les seules monnaies connues de cette série ,
sont des pièces d’or portant au droit la légende
— ROMAn et xristofo augg i. — autour des bustes
de face du père et du fils , tenant ensemble une
double croix ; au revers paraît le Christ assis, vu
de face, la tête nimbée, la main droite levée et
tenant de la gauche le livre des évangiles; autour
on lit — ihs xrs recc REGnAnTium. — (cab du roi).
928 à 944.
ROMAIN, ETIENNE ET CONSTANTIN.
Du moment que la mort de Christophe fut arrivée,
les monnaies de famille, si je puis m’exprimer ainsi,
frappées par Romain - Lacapène, durent offrir en
société avec lui, ses deux fils Etienne et Constantin ,
récemment revêtus de la pourpre. C’est en 928 que
ces deux princes furent couronnés, et comme il est
douteux que Christophe soit mort avant leur couronnement
, et que même il est fort probable que ce
prince a vécu jusqu’en g3 i , il pourrait se rencontrer
des monnaies présentant les traits de Romain accompagné
de ses trois fils. Ces deux classes de
monnaies, sans mention de Constantin-Porphyrogenète
, peuvent raisonnablement être admises, bien
que jusqu’à ce jour, aucun monument ne soit venu
constater leur existence; je ne puis donc que les
indiquer sans pouvoir en décrire.
928 à 931.
ROMAIN, CHRISTOPHE, ETIENNE, CONSTANTIN ET SO PHIE ,
FEMME DE CHRISTOPHE.
Sestini a publié (Lettres, tom. n , p. 20) une
pièce d’or mal conservée, et citée; d’après lui, par
Eckhel (pag. 245). Sur cette pièce on lit au droit
— cons c Rnos c shFm. — autour des effigies de trois
empereurs debout, le diadème en tête; au revers,
on lit — xrist saPhA. — autour de deux bustes, dont
celui de droite tient le globe crucigère, et celui
de gauche porte, de la main droite, le globe crucigère
, et de la gauche une croix inclinée. Sestini
a naturellement traduit les légendes des deux côtés
par les noms de Constantin, Romain, Etienne,
Christophe et Sophie. Eckhel se refuse à admettre
cette explication, parce qu’il suppose que Christophe
était mort avant que ses frères ne fussent élevés à la