de nombreux exemples d’un hommage semblable,
rendu à la mémoire de leurs pères, par les princes
de la dynastie de Léon l’Isaurien, et trop peu de
temps s’était écoulé depuis le renversement de cette
dynastie, pour que les usages monétaires qu’elle
avait établis, fussent complètement abolis sous le
règne de Théophile et de ses enfans. Rien n’est donc
plus certain que la classification proposée par le
B°" Marchant et sanctionnée par l’approbation de
M. Mionnet (t. n , p. 4 8 1 et 482, note).
Les monnaies de cette série, connues jusqu’ic i,
sont d’or et de cuivre ; sur l’or on lit au droit
— mixahl s co n sT A n u n . — autour des deux bustes
diadémés de Michel et de Constantin, l’un imberbe
et l’autre barbu; entre eux une petite croix; au
revers paraît le buste de Théophile, portant une
double croix et un volume, et entouré de la légende
—• 0EOFILOS bASUE.
Le type des monnaies de cuivre est absolument le
même, si ce n’est qu’au droit, une étoile remplace
la croix placée entre les deux effigies.
D’ autres pièces d’or pâl_e et d’une fabrique barbare
, offrent au droit la même légende, composée
de deux noms, mais un seul buste, très-probablement
celui de Michel ; au revers paraît l’effigie de Théophile,
tenant le globe crucigère, et entourée de
la légende -— ©eofilos basileo.
866 à 867.
MICHEL ET BASILE LE MACEDONIEN.
Il ne peut exister le moindre doute sur la rectitude
de l’attribution des précieuses monnaies qui
composent cette série ; on n’en connaît encore qu’en
or et en cuivre.
Les premières sont des quinaires d’un bas titre,
présentant d’un côté la légende — mixahl. — et le
buste de Michel de face, avec un diadème orné
d’une croix, et portant de la main droite le globe
crucigère ; au revers paraît le buste de Basile , avec
les mêmes attributs et entouré de la légende — basi-
leios. — (cab. du roi).
On remarquera l’analogie frappante qui existe entre
ces quinaires et ceux sur lesquels on voit, des deux
côtés, l’effigie d’un empereur du nom de Michel ;
puisque de semblables monnaies ont été frappées
dans la dernière année du règne de ce prince, il
est à peu près certain qu’on en a frappé d’analogues,
pendant les années où il s’est trouvé seul maître du
trône ; dès-lors il devient très-probable que les quinaires
d’or à la double effigie d’un Michel, sont de
Michel, fils de Théophile.
Une des monnaies les plus singulières et les plus
rares de la suite byzantine, est la'suivante, qui
a été citée d’abord par Tanini. Au droit elle offre
la légende ---- 1-m ix a h l im p e r a t . — autour du buste
de Michel, tenant de la main droite le globe crucigère
; et au revers, la légende — bAsmvs r e x . —
autour du buste de Basile, tenant également le globe
crucigère (cab. Soleirol).
Cette distinction de titre, l’emploi lui-même
de ces titres inusités à Constantinople, enfin, la
langue dans laquelle les légendes sont composées,
sont autant de faits à peu près inexplicables.