m’ont encouragé à mieux faire. Plus tard,
ayant à ma disposition la magnifique collection
réunie à grands frais par le Bon Marchant,
et possédant moi-même une suite vraiment
riche, j’ai pu bientôt reconnaître que m’attacher
à des points isolés d’une histoire monétaire,
où tant de noms se reproduisent coup
sur coup, c’était m’exposer à faire fausse route
dès le début.
Animé du vif désir de suivre le droit
chemin, j’ai senti qu’il me fallait prendre
un parti : ou bien traiter la question tout
entière, ou bien renoncer à m’en occuper.
La première idée m’a séduit} je l’ai adoptée
avec courage, j’ose le dire, et je me suis
décidé à entreprendre le travail que je publie
aujourd’h u i, mais que je publie avec la conviction
sincère et profonde que beaucoup
d’autres eussent fait mieux que moi. Je le
dis donc en toute humilité, mon livre ne
pouvait recevoir d’autre titre que celui d’ESSAT
que je lui donne} puisse-fe-il inspirer à de
AVANT-PROPOS.
plus habiles le désir d’approfondir une matière
ou je laisse tant à faire, et je m’estimerai
trop heureux !
Le système monétaire impérial ayant été
complètement renouvelé sous Anastase Ier,
comme le témoignent suffisamment les collections
, c’est à ce prince que j’ai fait commencer
la suite des empereurs dont j’allais étudier les
monnaies, et naturellement j ’ai dû la pousser
jusqu’à la destruction définitive de l’empire
grec, par le sultan Mahomet II.
En abordant l’histoire numismatique d’un
règne quelconque, j’ai compris que je ne
pouvais le faire convenablement qu’après avoir
brièvement établi les faits de l’histoire chronologique
de ce règne } toujours j’en ai déduit
l’énumération des différentes séries monétaires
qu'il pouvait offrir. Je m’explique : un empereur
ayant occupé le trône avec une ou
plusieurs femmes successivement, avec un ou
plusieurs fils ou collègues, ensemble ou tour
à tour, j’ai dû arrêter d’abord la liste des