148 CONSTANTIN - COPRONYME.
de 7 4 1 à 7 5 1 seulement. Héritier de l’hérésie de
son père, Copronyme ne peut naturellement avoir
droit à une monnaie sur laquelle paraît une image
sainte *. Il est certain que c’est à ce prince qu’est due
1 idée première de présenter au revers des monnaies
de 1 état, 1 effigie de son père , quoiqu’il fût mort
depuis long-temps. Ce témoignage de piété filiale,
s alliant d’ailleurs parfaitement avec les idées des
iconoclastes, a été sûrement mis en pratique par
Copronyme, lorsquil se fut', en 7 ^ 1 , donné pour
collègue son fils Léon - Chazare 5 nous en verrons
la preuve plus loin. Il est donc fort probable qu’il
n aura pas attendu j usqu’alors pour adopter cet usage,
et que par suite il existe des monnaies de Constantin
Copronyme, au revers de son père Léon l’Isaurien,
et frappées après la mort de celui-ci.
D abord une effigie d’un âge m û r, donnée à la
fois aux deux princes, puis Léon représenté tenant
une croix , tandis que Constantin. tiendrait le globe
crucigère, ce sont là des points de repère qui peuvent
aider à reconnaître ces pièces posthumes.
Quoi qu’il en soit, il existe des monnaies de Cons-
tantin-Copronyme, sur lesquelles son effigie paraît
seule, et l’on en peut conclure que l’idée de représenter
son pere m o rt, ne lui est pas venue dans
la première année de son règne. Voici quels sont
les types des monnaies, à une seule effigie, de Cons-
tantin-Copronyme.
Il doit donc paraître surprenant que Ducange ait attribue à Léon
1 Isaurien et a son fils Copronyme , une pièce d'or qu’il a trouvée dans
le recueil de Strada et qui porte l’effigie du Christ. Cette pièce ne peut
appartenir qu’à Leon-le-Sage et Constantin-Porphyrogenète.
CONSTANTIN-COPRONYME. 149
Ce sont des sous d’or de fabrique barbare, sur
lesquels on lit — dno constantinu... — autour du
buste impérial, tenant le globe crucigère et un rouleau
; au revers est une croix sur des degrés, entre
une étoile et la lettre r ; la légende est — victori
AUGTO. CONOB.
Les tiers de sou sont également de fabrique barbare
, et ne diffèrent des sous, qu’en ce que la croix
est placée sur une simple traversé.
Il existe des pièces d’argent du même module ,
du même style et frappées aux mêmes types; mais
je ne connais aucune monnaie de cuivre de Cons-
tantin-Copronyme.
753 à 750.
CONSTANTIN ET IRENE OU MARIE.
Je ne crois pas que l’on ait rencontré jusqu’ici
des monnaies offrant l’effigie de l’une ou l’autre de
ces impératrices. Quant à la seconde qui n’a fait que
paraître sur le trône et qui ne s’est jamais vu décerner
les honneurs d’un couronnement, il est plus que
douteux qu’il existe des monumens numismatiques,
constatant son règne éphémère ; mais on n’en peut
dire autant d’Irene. Ducange a donné , d’après
Strada, une monnaie d’o r , portant au droit les effigies
de Constantin et d’Irene, accompagnées d’une
légende formelle ; au revers les deux mêmes personnages
debout, tiennent ensemble une longue
croix double. Si cette monnaie existe, elle est sûrement
de Constantin-Copronyme et de sa femme Irene ;
mais elle me semble bien suspecte, et d'ailleurs ne
se retrouve nulle part.