assis et vu de face, paraît l’empereur à genoux ;
la vierge le soutient et le présente au Christ ; près
de la tête de celui-ci on lit ïc x c , et près de celle
de la vierge m , initiale de Maçîo. ; au revers, on voit
MP sv, aux côtés du buste de la vierge les mains
étendues ; elle est entourée du plan d’une ville dont
les murailles crénelées sont garnies de tours. Cette
monnaie a été décrite pour la première fois par
Pellerin (Lettres, p. 180).
Il existe une autre monnaie concave d’or de Michel-
Paleologue, complètement inédite et offrant le même
revers que la précédente ; mais au droit la légende
e s t — fi AEcn o nAAEOAO. — Ici l’empereur est soutenu
par saint Michel nimbé ; les ailes et I’m majuscule
initiale du nom , Caractérisent suffisamment
l’archange. J’ai sous les jeux cette rare monnaie,
qui fait partie de la suite de M. Soleirol.
Pachjmère (In Andr, PaL, lib. v i , cap, 8) rapporte
que Michel-Paleologue changea les types anciens des
monnaies d’or, et y fit placer au revers les murailles
de Constantinople ; voici le texte de ce précieux
passage: t rTtfov St n i Mly&n*., tnç wombs ctAct*?»;,
S'tA T Ai TOT t KaT AVAyKÜV JW*U KAi (AAKK OV T^Of ÎTctKOVt,
(JitTtytyçttipctTo (Atv ta tbv wahaibv cn/Aiie/tVi itis vrohtat
ya^»TTO(Atvti( ov/iiv. (Plus tard encore, et après la
prise de Constantinople, Michel, pour faire face
aux largesses nécessaires, surtout envers les latins,
fit frapper des monnaies portant au revers l’image
de la ville, et changea ainsi les anciens types).
Pachymère ajoute encore que Michel-Paleologue fit
subir au titre des aureus un nouvel abaissement, et
que sur vingt-quatre parties ils n’en continrent plus
que neuf d’or fin. Ce récit s’accorde parfaitement
avec le témoignagne des monumens numismati-
ques.
Ducange (Fam. aug. byz., p. 188) a fait graver
une singulière pièce de cuivre anonyme, sur laquelle
paraît, au droit, le buste d’un empereur tenant une
croix et le globe crucigère, et au revers un édifice
surmonté d’une tour; à l’exergue, on lit - V i c t o r ia . -
A cause du type du revers, le savant Ducange a
cru devoir attribuer cette monnaie à Michel-Paleologue,
sans être arrêté par la présence du mot
Victoria, qui semblerait faire penser que la monnaie
a été frappée par quelque prince latin. Cette monnaie
est très-probablement condamnée à rester longtemps
d’attribution incertaine ; il s’en trouve un
exemplaire dans la riche suite formée par le baron
Marchant, mais son état de conservation est fort
médiocre.
Je ne puis rien dire de plus de cette rare monnaie,
dont il serait fort difficile de démêler l’origine,
et qui s’écarte complètement, par le style et le
module, des monnaies byzantines de cette époque.
Peut-être les latins auront-ils pensé se rendre
favorable leur nouvel empereur, en frappant en
son honneur et dans leur langue, des pièces sur
lesquelles ils avaient soin de placer le type ordonné
par lui ; ce serait un singulier exemple de flatterie
et de servilité.
J’ai dit plus haut, d’après le récit de Pachymère,
que Michel-Paleologue changea le type ordinaire
des monnaies d’or; ce changement ne fut probablement
pas étendu aux monnaies de cuivre ,