la légende — m i x a i i l . — et portant au revers, l’indice
monétaire M, ayant un © entre ses jambages.
Cette effigie sans barbe ne peut convenir évidemment
qu’à Michel, fils de Théophile, qui, à l’âge
de vingt ans, s’est trouvé seul maître du trône.
La comparaison du style et du dessin de l’effigie,
6emble légitimer la classification, adoptée jusqu’ici
par les auteurs, des quinaires d’or ayant des deux
côtés l’effigie et le nom d’un Michel.
On peut objecter, contre cette attribution, que Michel
n’était pas iconoclaste, et qu’il n’avait nullement
besoin de répéter son effigie, pour remplir les deux
faces de ses monnaies; mais peut-être cet usage
n’a-t-il pas été suggéré par la disette de types (et cela
paraît probable, quand on pense que les iconoclastes
ne renonçaient pas à reproduire l’image de la croix) ;
il n’est pas étonnant alors que Michel ait continué
de se servir d’une méthode adoptée par son père,
sans s’inquiéter si cette méthode était ou non dans
l’esprit des iconoclastes. Quoi qu’il en soit, en se
laissant guider par la ressemblance de dessin et de
style, on est amené, tout naturellement, à donner
ces monnaies à Michel-le-Buveur,. de préférence à
Michel-le-Bègue. Nous suivrons donc cette classification.
. . . .
Les pièces d’argent, décrites par Tanim et Sestini,
au nom de Michel-le-Bègue, me semblent aussi
convenir mieux à Michel-le-Buveur; elles portent,
en inscription dans le champ — mixahe ec ©eu pisto s
bAsiEEVS ROMAi®n. — et au revers — ihsv s xm s tv s
nICA. entre deux croix sur des degrés ; sur la seconde,
qui a un revers identique, on lit en inscription
dans le champ — mixahl pistos MErAS bAsiiEvs
ROMAïon. — (cab. Soleirol). Du reste, j ’avoue que
leur attribution à Michel-le-Buveur est peu sûre,
et ces monnaies pourraient peut-être se reporter
plus bas, à Michel le Paphlagonien ou à Michel-
Galaphates.
Époque indéterminée, entre 836 et 866.
MICHEL ET CONSTANTIN SON FILS.
Le Bon Marchant, dans sa xiv dissertation, a résolu
avec sagacité, une question qui depuis longtemps
avait embarrassé les plus habiles numismatistes.
Il s’agissait de classer des monnaies d’or et de cuivre
sur lesquelles , au revers de Théophile, paraissaient
deux princes, nommés Michel et Constantin. On
avait admis que ces deux effigies, offraient les
traits de deux fils de Théophile, dont le nom du
second, Constantin, n’avait pas été transmis par
l’histoire, et cette attribution avait été adoptée ,
nonobstant la barbe bien prononcée de l’effigie de
Michel qui, lors de la mort de Théophile, n’avait
pourtant que six ans au plus. Le B°n Marchant, frappé
de l’inconvenance d’une pareille classification, est
remonté aux sources historiques, et a d’abord constaté
l’existence d’un prince nommé Constantin , fils
de Michel et d’Eudoxie - Docapolitaine ; dès-lors la
solution du problème est devenue facile, et il est
demeuré démontré que les monnaies en question,
frappées après la mort de Théophile, présentaient
les traits de son fils et de son petit-fils, tandis que
ceux de l’empereur défunt étaient précisément reproduits
au revers. Nous avons vu déjà qu’il existe