moment, Zoë resta maîtresse de l’empire, et fut
forcée d’associer à sa puissance sa soeur Theodora,
que l’amour du peuple lui imposa pour collègue.
Au mois de juin suivant, Zoë prit pour troisième
époux Constantin-Monomaque, qu’elle mit sur le
trône; elle régna avec lui jusqu’en io 5o, qu’elle
mourut à l’âge de soixante-dix ans.
Il pourrait donc exister des monnaies des séries
suivantes :
De 1028 à 1034, Zoë et Romain-Argyre,
1034 à 1041, Zoë et Michel le Paphlagonien,
1041 » Zoë seule,
1041 à 1042, Zoë et Michel-Calaphates,
d’avril en juin 1042, Zoë et Theodora,
1042 à 1050, Zoë et Constantin-Monomaque,
Ayant ||léj£ parlé des séries monétaires offrant
Zoë, en ^ciété avec ses trois époux et son neveu
Michel-Calaphates, il ne me reste à considérer ici
que les monnaies sur lesquelles Zoë paraîtrait seule
ou en commun avec sa soeur Theodora.
1041.
ZOE SEULE.
4042.
ZOE ET THEODOHA.
A la mort de Michel le Paphlagonien, Zoë demeura
positivement maîtresse absolue de l’empire , et probablement
qu’en exigeant de Michel - Calaphates le
serment de la regarder toujours comme sa souveraine
, elle prétendit bien lui faire sentir qu il
n’occuperait jamais que le second rang. Il est donc
vraisemblable que les monnaies de 1 état, émises
pendant les premières années qui suivirent 1 adoption
du césar Calaphates , ne furent frappées qu au seul
nom de l’impératrice Zoë. Cet état de choses ayant
duré quelques mois, il y a tout lieu de croire qu il
a existé des monnaies de ce genre. Il en est de
même de celles qui furent frappées pour Zoë et
Theodora, depuis l’expulsion de Calaphates, jusqu’au
mariage de Zoë avec Constantin-Monomaque ; mais
ces deux espèces n’ont pas encore été retrouvées.
Je ne parlerai pas longuement des pièces attribuées
par Strada à Zoë, seule ou avec sa soeur Theodora,
et figurées, d’après cet auteur, par Ducange
(p. r i 5). La première est tellement en dehors de
toutes les apparences qui caractérisent les monnaies
de cette époque, qu’il faut convenir que son inventeur
a fait preuve d’une maladresse prodigieuse. La
seconde est simplement une monnaie de Constantin-
Porphyrogenète et de Zoë-Carbonopsine sa mère,
mal comprise .par Ducange. Enfin la troisième qui
offre les types des monnaies de Justin et Sophie,
avec le différent de Constantinople au droit, tandis
qu’on lit au revers lef différent de Rome, qui, sous
Zoë et Theodora , n’avait plus rien de commun avec
l’empire grec, cette monnaie, dis-je, offre la réunion
de tout ce qu’on peut inventer de plus absurde,
numismatiquement parlant. Eckhel avait déjà fait
justice de ces pièces controuvées ; il était impossible
en effet, qu’un homme aussi habile , pût se laisser
prendre à de si pitoyables conceptions.