de Constant, sans l’effigie d’Heraclius père, qui était
alors le chef suprême de l’empire. En acceptant cette
nouvelle interprétation des quinaires en question,
on restituera les honneurs monétaires à une princesse,
qui certainement eut qualité pour en jouir,
tout aussi bien que Martine, dont l’effigie se rencontre
assez fréquemment sur les monnaies d’Heraclius.
Mais comme l’admission de cette attribution ne
peut résulter que d’une discussion complète, je me
bornerai ici à regarder comme légitimes les droits
de l’impératrice Eudocia, en me réservant de revenir
sur leur validité, lorsque je m’occuperai de
Gregoria.
Sur ces charmantes petites pièces, ôn lit au droit
— dn eraclio pp au. — autour du buste de face
d’Heraclius, sans barbe et diadémé; au revers paraît
l’effigie.d’un enfant et d’une princesse, ayant tous
deux un diadème surmonté d’une croix (ma suite).
Années 111 à x x x i, 615 à 641.
HERACLIUS ET SON FILS HERACLIUS - CONSTANTIN.
Les monnaies, présentant en commun Heraclius
et son fils, sont abondantes en tous métaux ; mais,
faute d’une attention sérieuse, elles ont été souvent
confondues avec celles de Constant I I , parce
que l’on s’est trop hâté de conclure qu’une barbe
énorme ne pouvait désigner que celui - ci. En
examinant scrupuleusement une suite de pièces byzantines
, de la famille d’Heraclius, j ’ai commencé
d’abord par douter de la bonté de ce principe,
si bien admis ; j ’ai cherché partout des élémens de
conviction, et je les ai rencontrés dans une foule
de pièces. Ce qui surtout m’a puissamment secondé,
c’est l’étude des surfrappes, dont le dernier type
devait naturellement préciser l’antériorité du type
primitif. En recueillant, avec empressement, les
pièces surfrappées de l’empereur Heraclius, j ’ai fini
par tirer de leur examen, tout le fruit que j ’en
espérais ; il en est résulté pour moi la certitude d’un
fait que je soupçonnais, mais que je n’osais énoncer,
faute de preuves; c’est que les pièces, attribuées
par le Baron Marchant (Mél. de num. et d’hist.,
lettre xv) à Constant II et à sa femme anonyme,
étaient réellement d’Heraclius et de son fils Heraclius
Constantin, dont le nom se trouve indiqué sur une
d’entre elles par la lettre K, placée dans le champ,
à droite de son effigie. Cette pièce, je l’ai trouvée
bien reconnaissable, mais surfrappée, et la surfrappe,
opérée en Sicile, m’a présenté d’un côté, les effigies
d’Heraclius et de son fils, très - explicitement désignées
par le monogramme h de la contre - marque
du revers, qui porte en outre le différent s a 8. Il
était donc évident que la prétendue monnaie de
Constant II et sa femme, était antérieure aux dernières
années du règne d’Heraclius et de son fils1 ; les
monnaies des prédécesseurs d’Heraclius étant bien
connues, il m’est resté démontré que sur celles qu’on
attribuait à Constant II et sa femme, l’effigie qui se
voit ornée du:manteau impérial, avait été prise à
tort, pour une effigie féminine. Je conclus donc, à
Cette surfrappe est évidemment des dernières années du régne
d’Heraclius, puisque l’effigie de son fils y porte une barbe bien caractérisée.