une origine bien voisine , et que leur âge ne peut
différer que de quelques années seulement ; par
suite, Léon l’Arménien se trouve avoir moins de
droits à leur possession, que Léon - Chazare et son
fils Constantin.
Heureusement il est facile de trouver dans l’ancien
domaine numismatique de Léon l’Isaurien et de son
fils, de quoi restituer à Léon l’Arménien les monnaies
que lui enlève la nouvelle classification que
je propose.
En m’occupant des monnaies de Nicephore-Logo-
thèteet de Michel-Rhangabé, j ’ai parlé d’un revers qui
se présente toujours le même sur les monnaies de
cuivre de cette époque, frappées dans les ateliers
de Constantinople ; son type est composé de l’indice
monétaire m , ayant entre ses jambages la lettre
numérale a , et accosté de deux lignes verticales,
formées de trois x et de trois n. Ce revers se reproduit
identiquement sur les monnaies de Michel-le-
Bègue et de Théophile ; il y avait donc tout à parier,
que les monnaies analogues de Léon l’Arménien et
de son fils Constantin, l’offriraient également.
De Léon l’Isaurien, mort en 741, à la mort de
Michel-le-Bègue, arrivée en 829, il y a quatre-
vingt - huit ans, et c’est un intervalle un peu trop
long, pour supposer que le revers des espèces de
cuivre, se soit conservé le même, surtout après le
renversement de la dynastie de Léon l’Isaurien.
Au contraire, de Nieephore-Logothète fait empereur
en 802, jusqu’à 829 il n’y a que vingt-sept
ans, et il n’y a rien de surprenant dans la durée
d’un type monétaire pendant ce laps de temps, que
je prends, comme on peut le voir, entre les deux
limites extrêmes. Si donc on rencontre des monnaies
de cuivre, ayant le revers en question, et offrant
au droit deux princes nommés Léon et Constantin ,
certes, il sera plus raisonnable de les attribuer à Léon
l’Arménien et à son fils , qui ont régné pendant sept
de ces vingt-sept années, qu’à tout autre empereur
du même nom ; c’est précisément ce qui arrive.
Eckhel a le premier proposé d’attribuer à Léon
l’Isaurien et à Constantin-Copronyme, des pièces
de cuivre, sur lesquelles on lit — lEon s consi. —
autour de deux effigies, portant les mêmes ornemens
et le même costume impérial, et ayant le revers des
analogues de Nicephore - Logothète , de Michel-
Rhangabé, de Michel-le-Bègue et de Théophile;
ces monnaies conviennent parfaitement à Léon
l’Arménien et à son fils ; elles leur conviennent beaucoup
mieux qu’à tout autre. Je propose donc de
les leur- restituer, parce qu’ils y ont des droits
qu’on ne saurait leur contester.
Il existe encore des monnaies de cuivre du même
style, du même module, sans légende, et qui offrent
au revers les deux initiales a k surmontées d’une
croix. Il est impossible de ne pas voir dans ces initiales,
les noms Aa»v et KonrT-avriv/x, et je pense, sauf meilleur
avis, qu’il faut adjoindre ces monnaies aux
précédentes.
J’arrive enfin à la description d’une pièce d’argent
qui, suivant moi, peut s’attribuer en toute
certitude, à Léon l’Arménien et à son fils Constantin.
Au droit on lit dans le champ — tEon s consTAiranE
ec ©eu bAsins R. — et au revers, autour d’une croix