au revers, le champ est occupé par une h majuscule
accostée des deux lettres A. v. qui sont de moindre
dimension. J’ignore le sens de ces trois lettres, que
le Baron Marchant lit Heraclea. adventus princip
is , plutôt que anno primo. Cette interprétation
est tout-à-fait dans le même cas que celle des
monnaies de Thessalonique. Toutefois, j ’ajoute qu’il
serait impossible de citer un autre exemple d’un
différent d’atelier occupant la place ordinaire de
l’indice monétaire de la pièce, et que cette circonstance
n’est pas favorable à la traduction de la lettre h ,
par le nom Heraclea.
A le xan d r ie . — Les monnaies frappées à Alexandrie
par Justinien, sont toutes épaisses et de petit module.
L ’effigie impériale y est de profil, et le revers
offre les deux lettres i et b séparées par une Croix ;
à l’exergue est le différent a a e |. N ous trouvons ici
un nouvel exemple de différent monétaire écrit en
caractères grecs, tandis que la légende de tête est
latine.
A t e l ie r s monétaires in d é t erm in é s . , - - - Il existe bon
nombre de pièces de Justinien qui, ne portant
pas de différent, ne peuvent se classer avec certitude
: les unes ont des dates et les autres n’en ont
pas. Elles sont de différens modules, mais jamais
du plus grand. Celles qui offrent l’indice monétaire
k , sont à effigie de profil ou de face. Celles à effigie
de profil, et qui ont une couronne, entourant le
champ du revers, appartiennent très-probablement
à Rome. Celles qui n’ont pas de couronne et qui
offrent une longue croix grecque, à la gauche du k
sont tout-à-fait douteuses. Enfin celles qui présentent
le buste de face et des dates, ne peuvent, non plus,
se classer à une ville plutôt qu’à une autre.
On trouve aussi des pièces à effigie de profil et
ne portant que l’indice K au revers. Celles-ci sont
de très-petit module, relativement aux autres, et
d’attribution tout-à-fait incertaine.
Les monnaies marquées de l’indice i sont, tantôt
accompagnées de dates, tantôt sans dates. Celles qui
ont des dates et l’effigie de profil, sont condamnées
à rester douteuses ; mais celles qui offrent l’effigie de
face, sont, sans aucun doute, de Theoupolis.
Les pièces qui présentent, dans une couronne, un
i accosté de deux étoiles, sont vraisemblablement de
Rome ; l’effigie y est ordinairement de profil ; il en
existe cependant où le buste impérial se présente
de face. Sur quelques rares exemplaires à effigie
de profil, l’indice i est remplacé par son équivalent
latin x, occupant également le champ du revers
(cab. Soleirol). -,
Quant aux/monnaies sur lesquelles l’indice i
occupe seul le' champ du revers, rien ne peut en
fixer l’origine.
Il existe, dans les suites, des pièces de petit
module, à effigie de profil, et portant, au revers,
l’indice monétaire e avec une croix ou une étoile,
ou un numéro d’atelier. Je les présume de Constantinople
même. Il en est, toutefois, sur lesquelles
on voit une couronne tenant lieu de grenetis au
revers, et qui peuvent, par suite, se classer parmi
les monnaies frappées à Rome (cab. Soleirol).
On connaît encore de fort jolies monnaies du
plus petit module, offrant l’effigie de profil, et au