B°n Marchant seul a cherché à fermer cette lacune
de la byzantine, en attribuant à Michel le Paphlago-
nien, des pièces qui j usqu alors avaient été classées,
mais évidemment à tort, à Michel-Rhangabé. Cest
ainsi que le n° i des monnaies de cuivre, publiées
au nom de Rhangabé par Ducange (p. 108), a paru
à cet habile numismatiste, ne pouvoir convenir qu’à
Michel le Paphlagonien. Cette classification ne me
semble pas suffisamment démontrée, et bien loin de
faire deux princes distincts de ceux à qui appartiennent
les monnaies gravées par Ducange, je regarde
les deux effigies comme celles du même individu ; de
plus celui-ci n’est autre que Michel-Ducas, ainsi que
j ’espère le faire voir plus loin, en m’appuyant sur
l’examen de pièces non douteuses, et sur une analogie
de types assez grande, pour qu il soit impossible de
donner à ces différentes pièces, une origine éloignée
de plus de douze ou quinze ans.
Je crois donc raisonnable d’admettre qu’il est tout-
à-fait inutile de chercher des monnaies de cuivre
de Michel le Paphlagonien, à légendes nominales.
Vraisemblablement le règne de ce prince est un de
ceux qui n’ ont vu frapper que des espèces anonymes
et à légendes pieuses, et c’est encore dans le chaos
des incertaines attribuées a Jean-Zimiscès, que sont
et seront toujours noyées, les monnaies de Michel
le Paphlagonien et même celles de son neveu Michel
Calaphates.
C’est donc seulement parmi les monnaies d’or,
rejetées jusqu’à ce jour au règne de Michel-Ducas,
qu’il faut chercher des monnaies de Michel le Paphlagonien
> mais cette recherche est nécessairement
chose ardue, et difficile à effectuer avec bonheur.
En tout cas, Michel le Paphlagonien qui avait déjà
un certain âge à l’époque de son élévation à l’empire,
doit probablement paraître sur les monnaies avec
de la barbe et une physionomie remarquable, puisque
l’on sait que ce prince était doué de grands avantages
physiques.
1034 à 1041.
MICHEL LE PAPHLAGONIEN ET ZOE.
A la rigueur, ces monnaies peuvent exister ; mais
jusqu’ici l’on n’a pas découvert une seule pièce qui
soit venue motiver l’adoption de cette série particulière.
MICHAEL |
Surnommé C a la p h a t e s , et connu sous lê nom de M i c h e l V.
ZOË.
Michel-Calaphates, fils du Patrice Stephanus et
de Maria, soeur de Michel le Paphlagonien , reçut
le titre de césar avant l’abdication de son oncle.
Après cet événement arrivé en io 4 i > l’impératrice
Zoë, redevenue maîtresse de l’empire , crut devoir
assurer sa puissance en adoptant Michel-Calaphates
et en lui conférant le titre d’auguste, après avoir
toutefois exigé de lui le serment de la regarder
toujours comme sa mère et comme sa souveraine.
Calaphates jura tout ce que Zoë voulut, et quatre
mois après , il la fit enfermer dans un monastère
de l’île du Prince. Mais ce succès fut de courte