© eo bAsiiEVs RomEnii. — inscription que nous avons
observée pour la première fois sur les monnaies de
cuivre de Basile le Macédonien. Celles qui nous
occupent ne peuvent donc s’attribuer qu’au seul
Leon-le-Sage.
11 existe une monnaie de cuivre de Leon-le-Sage,
connue depuis quelques années seulement, et qui
a été découverte en Crimée. Comme on possède une
série de pièces analogues , provenant des mêmes
lieux, il est probable que ce sont des produits de
l’atelier monétaire de Kherson. Je sais qu’il existe
quelques publications russes et allemandes, sur les
monumens anciens de cette province1 ; mais comme
ces ouvrages me sont inconnus, je ne puis assurer
que les pièces en question soient inédites. Quant
à leur classification, elle ne saurait être douteuse,
grâce à l’heureuse réunion des différentes espèces
qui font partie de ma suite.
Voici la description de celle de Léon. Au droit
AE, première syllabe du npm Asai' ; au revers une
croix sur des degrés, accostée de deux points
ronds.
La fabrique de cette monnaie est très - barbare,
et elle semble plutôt coulée que frappée, bien
qu’elle soit d’une authenticité irrécusable ; il en est
de même de ces congénères, que je décrirai en
temps et lieu.
1 Entre autres celui intitulé, Recueil de quelques antiquités trouvées
sur les bords de la mer Noire, par Léon de Wakel. Berlin 1803, Schuppel.
Dans cet ouvrage il est question de la pièce analogue que j ’ai attribuée
à Basile le Macédonien, à cause du B initial qu’elle présente au droit.
886 à 911.
LEON ET ALEXANDRE.
Puisque ces pièces existent, elles prouvent, sans
réplique, qu’Alexandre a réellement joui des honneurs
impériaux, en commun avec son frère Léon ;
mais il est vraisemblable que celui-ci, qui était
l’aîné, n’aura pas tardé à s’affranchir de ce partage,
qu’il ne supportait probablement qu’avec impatience.
La fréquence des monnaies à la seule effigie de Leon-
le-Sage, le prouve clairement, aussi bien que la
dernière disposition de ce prince, qui attribue, à son
frère Alexandre, la tutelle de Constantin - Porphy-
rogenète, pendant sa minorité. Tout porte donc
à croire que les pièces de Léon et Alexandre, n ont
été émises que pendant les premiers momens du
règne de Léon, et avant qu’il ne se fût débarrassé
de son copartageant, tout en lui permettant de
conserver le titre d’empereur, mais rien de plus que
le titre, c’est-à-dire en le dépouillant des prérogatives
impériales , telles que le droit de paraître sur
les espèces courantes. Ceci explique la rareté des
monnaies de Léon et d’Alexandre, dont voici la
description ; elles sont toutes de cuivre. Sur les unes,
on lit au droit — lEon s AiEXAnGROS. — autour des
deux effigies assises et tenant ensemble le labarum ;
au revers, le champ est occupé par la légende — LEon
s ALEXAnGROs bAsn RomEon.
Les autres sont de petit module ; les deux princes
y paraissent en buste et tenant le labarum ; ils sont
accompagnés de la légende — lEon s alexa. — au