de face, diadémé et tenant le globe crucigère; la
légende est — d ju s tin ian ü s . — au revers, on lit
— V ic to r au g . conob. — autour d’une croix potencée
aux quatre extrémités (cab. Soleirol).
Enfin les mêmes types se reproduisent sur d’autres
tiers de sou d’o r , mais avec cette différence que
l’effigie impériale est de profil et tournée à droite,
comme sur les triens que j ’ai décrits au nom de
Constantin -Pogonat.
Les monnaies d’argent de Justinien-Rhinotmète,
sont excessivement rares ; je n’en connais que deux,
et toutes les deux de grand module. Sur la première
qui est publiée par M. Mionnet (p. 44-8) , on lit au
droit — d ju s tin ian ü s s e r v c h r is t i. conob. — autour
de l’empereur debout et tenant une longue croix
placée sur des degrés ; et au revers — ihs ch r is tu s
ìiF.Y r e g n a n t i™ . — autour du buste du Cbrist, adossé
à une croix et tenant le livre des évangiles. La deuxième
porte au droit le buste de Justinien, tenant
le globe crucigère ; la légende est — dn jus tin ian üs
pp au . —■ au revers paraît une croix sur des degrés,
entre deux palmes (cab. Soleirol).
Les monnaies de cuivre sont également fort rares ;
sur la première de celles que je connais, le buste
de Justinien est de face, il a de très-longs cheveux
descendant le long du visage, il est diadémé et porte
le globe crucigère ; la légende est — dn justinianüs
pp au . — au revers on voit l’indice monétaire k ,
accosté de deux croix, et au-dessous le mot pax
(cab- Soleirol).
Une pièce que je possède, offre au droit l’effigie
imberbe de Justinien-Rhinotmète; au revers, est
pla cé l ’in d ic e m su rm o n té d ’u n © e t d ’u n a ; au-dessous
on lit KT'ü (p ro b a b lem en t KapSuya); c e tte p iè c e s e ra it
d o n c a n té r ie u re à 697.
Une autre semblable, porte la légende — ius...us
pp 1. — autour du buste impérial ; sur cette monnaie
l’effigie de Justinien-Rhinotmète a de la barbe;
au revers paraît, comme sur la précédente, l’indice
m , surmonté des deux lettres © a superposées ;
au-dessous, on ne voit plus que Va (cab. Soleirol).
Une dernière pièce, qui fait partie de ma suite,
offre, au droit, la même effigie que la précédente,
mais avec la, légende — ju s t in ia pp g . — au revers,
l’indice m est surmonté du mot p a x ; à droite et
à gauche, paraissent les lettres o r i a g t , traces
évidentes des mots Victoria agt pour augusti, et non
du mot cartilagini, comme le pensait le B°n Marchant
, qui, le premier, a publié la pièce.
J’ai déjà dit, au nom d’Heraclius, qu’on rencontre
fréquemment des monnaies de cuivre, présentant au
droit, un empereur debout, tenant une longue croix
et entouré de la légende — en t o ü t o n ik a . — au
revers, un k ou une m , et le différent de Carthage,
ou une suite de caractères formant la légende
ANA
A , _ N
iM l
Le B°n Marchant a consacré sa première lettre
à leur étude, et, après une longue discussion, a
conclu qu’il fallait, d’après l’avis de Ducange, lire,
au revers, le mot a.i>*vioatrn (revocatio, rétablissement
, rappel), et donner des monnaies à Justinien-
Rhinotmète. Suivant lu i, les pièces au différent de
Carthage ont été frappées avant 697, époque de la
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