Theodora. Ainsi le mot xis remplace le mot xp s , et le
mot REGnAnTihm est écrit au lieu de REGnAnTium ;
enfin, la lettre c est toujours employée pour k , tandis
que cela n’a plus lieu sur les pièces qui appartiennent
sûrement à Romain-Diogène, et même à partir de
Constantin-Monomaque, sous lequel le c a déjà la
valeur du sigma.
Toutes ces raisons, faibles d’ailleurs quand elles
sont examinées isolément, n’en forment pas moins
un ensemble suffisant pour me décider à attribuer
à Romain-Argyre, les monnaies dont je viens de
parler. ■ * • t
M. Mionnet décrit (page 52i) une pièce dor
sur laquelle il croit devoir lire va au lieu de la qu’il
y a véritablement dans la légende, à cause sans doute
du mot xis du revers ; mais ce mot xis n’est certainement
pas mis par la faute du graveur pour le
mot x r s . Le nom du Christ se trouve ici abrégé
et représenté par les trois lettres x , i , s , au lieu
des trois lettres x , p , s ; si c’était dailleurs un
lapsus sculptons, il ne se retrouverait pas sur une
foule d’autres pièces voisines, comme cela arrive
réellement. J ’ose donc affirmer que la pièce en
question n’est pas plus de Romain-Diogène que d’un
autre Romain ; elle est d’un prince du nom de
Jean, et comme son module et son style ne permettent
pas de la donner à Jean-Comnène, il devient
nécessaire de la restituer à Jean-Zimiscès, à qui elle
appartient en toute certitude, et au nom de qui je
l’ai rapportée plus haut.
MICHAEL,
Surnommé P a p h la g o , et connu sous le nom de M i c h e l IV.
ZOË.
Michel, né en Paphlagonie de parens obscurs, devint
l’amant de l’impératrice Zoë, et poussé par les conseils
de cette princesse, se souilla, le n avril io34, du
meurtre de Romain-Argyre, dont il voulait usurper
la couronne. Bieiitôt il épousa Zoë et fut proclamé
empereur ; mais redoutant à son tour les intrigues
de sa femme , il l’entoura d’eunuques et d’espions,
chargés d’observer sa conduite, et parvint ainsi à
s’affranchir de la terreur qu’elle lui inspirait. Au bout
de quelques années, Michel bourrelé de remords
et souffrant d’une maladie incurable, prit le parti
d’abdiquer et se retira dans un monastère, où il
mourut le xo décembre xo4 i . Ce prince avait une
soeur nommée Maria, qui étant devenue la femme
du patrice Stephanus, eut un fils nommé Michel-
Calaphates, auquel son oncle conféra le titre de césar.
De ce que nous venons de voir, il résulte qu’il
peut exister des monnaies dès séries suivantes :
De 1034 à 1041, Michel le Paphlagonien seul,
1034 à 1Q41, Michel et Zoé,
1084 à 1041.
MICHEL LE PAPHLAGONIEN SEUL.
Sans aucun doute il doit exister des monnaies de
ce prince, mais jusqu’ici les auteurs se sont accordés
à dire qu’il était impossible de les déterminer. Le
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