grand modale et sans légende, offre, au droit, ^
un buste diadémé revêtu du manteau impérial et
tenant le globe crucigère; au revers, on voit un i
et un b séparés par une m surmontée d’une croix ;
à l’exergue, a a e ? . Cette pièce peut appartenir à
Pogonat, mais son attribution est douteuse ; elle
pourrait se classer également à Constant II.
J’ai sous les yeux deux pièces analogues pour
la taille et la fabrique. Le droit porte l’effigie dia-
démée et aux longues boucles de cheveux, qui ne
peut convenir qu’à Pogonat. Sur l’une, elle tient
le globe crucigère, et à sa gauche est placée une
étoile ; sur la deuxième, l’effigie tient une palme ;
au revers, paraissent les trois lettres im b , au-dessus
d’un différent monétaire dont je ne puis démêler
le sens. Il serait important d’en étudier un exemplaire
bien conservé.
A t e l i e r in d é t e rm in é . — On connaît enfin des
pièces ayant, au droit, le buste armé de Pogonat,
accompagné de la lettre M ; au revers, est placé
l’indice monétaire k , accosté de la lettre M et d une
croix.
TJne autre pièce, de même type au droit, présente,
au revers, l’indice i , accosté d une croix et de la
lettre K , surmontées chacune d’un point rond ou
globule.
Tanîni a publié une monnaie de cuivre citée par
Eckhel, et qui offre la date de l’année xvm du règne
de Pogonat. Si cette date était la plus haute connue,
il semblerait en résulter que ce prince n a réellement
compté scs années de règne qu’à partir de la mort
de son père ; mais il n’en est pas ainsi. La piece
de Ravenne, datée de l’année x xx, établit, d une
manière irréfragable, que le règne de Pogonat a
été compté à partir de 654 > ce ’ jus(lu a ^8 5 ,
donne trente et une années.
Années x xm à x x x i, 681 à 685.
CONSTANTIN-POGONAT ET SON FILS JUSTINIEN SEU L ,
OU AVEC ANASTASIE.
Nous avons déjà dit qu’il n’y avait, ou du moins
qu’on ne connaissait encore aucune monnaie qui
présentât l’effigie d’Anastasie. Reste actuellement à
parler de celles qui ont pu être frappées depuis le
moment où Justinien fut appelé, par son pere, a
monter sur le trône. Sans aucun doute, ces monnaies
peuvent exister, on peut même dire qu elles
doivent exister, et cependant elles ne se retrouvent
nulle part. G’est probablement parce qu’il était
convaincu de leur émission, que le savant Eckhel
a supposé que les monnaies de Pogonat, a trois
effigies, devaient offrir, au revers, celle de Pogonat
lui-même et de son fils Justinien. Il y avait pourtant
de graves raisons de rejeter ce système ; j ’en ai déjà
cité quelques-unes plus haut, et je n’en ajouterai
plus qu’une.
Les monnaies de cuivre de Pogonat seul, sont
incomparablement plus rares que celles aux trois
effigies ; et cependant, en refusant d’y voir Heraclius
et Tibere, il s’ensuivrait qu’elles n’ont pu être frappées
que dans les quatre dernières années du regne
de Pogonat, et par suite que dans les treize premières
, il n’y aurait point eu, ou du moins il n y