diquer en faveur de quelque roi voisin de l’empire
grec, comme par exemple ceux de Servie ou de
Bulgarie.
J ’attribue donc formellement à Romain le jeune,
les pièces de cuivre que M. Mionnet a sagement
persisté à classer à ce prince.
Je lui donne encore une autre pièce de cuivre,
découverte en Crimée, et que je regarde comme émise
par l’atelier monétaire dé Kherson. Au droit, paraît
un monogramme formé d’une croix, aux quatre
extrémités de laquelle sont attachées les lettres p®ma
formant les deux syllabes r«ma du nom Pay.a.voi,
ou seulement r®m a pour P '¿tnrmi , suivant
qu’il faut voir un A ou un a dans le quatrième
signe ; au revers, on voit une croix sur des degrés,
accostée de deux points ronds, comme sur les analogues
de Leon-le-Sage et de Basile le Macédonien,
que j’ai décrites plus haut.
Il est enfin une dernière pièce que je n’ai malheureusement
point vue en nature, mais qui ne peut
convenir qu’à Romain le jeune. Je veux parler de
la pièce d’or gravée par Ducange (pag. i3 3 ), au
nom de Romain-Diogène, et sur laquelle on lit
— ©eotoc RomAn® desp. — autour de Romain et de
la vierge à mi-corps. Romain tient une longue double
croix, et la vierge lui place le diadème sur la tête ;
une main céleste bénit l’empereur ; au revers, parait
le buste du Christ avec la légende — ihs xrs rex
REGnAnTium. — Il est impossible de ne pas être frappé
de la ressemblance de cette belle monnaie, avec les
espèces d’or que je décrirai plus bas, aux noms de Ni-
cephore-Focas et de Jean-Zimisoès. Cette ressemblance
résulte évidemment dii voisinage des trois règnes ;
ceux de Romain le jeune, de Nicephore et de Zimis-
cès, se trouvant compris dans un laps de temps de
seize années, il en résulte que Romain le jeune peut
seul prétendre à la monnaie en question, puisque
Romain-Argyre n’a régné que cinquante-trois ans
après la mort de Jean-ZimiscèS.
Je ferai remarquer que cette monnaie, publiée
par Ducange, n’a pourtant été citée ni par Eckhel
ni par M. Mionnet.
960 à 963.
ROMAIN ET SON FIES BASILE.
Certainement, les monnaies qui présentent en
commun les effigies de Romain et de son fils Basile,
peuvent et doivent exister ; jusqu’ici elles n’ont pas
été retrouvées ou publiées , mais il est fort probable
qu’elles le seront tôt ou tard, et qu’ainsi elles viendront
fermer une lacune qui serait inconcevable.
THEOPHANO,
Nommée d’abord A n a s t a s ia .
Issue d’une famille obscure, Anastasie se vit élever
à la dignité impériale, par l’amour de Romain le
jeune , qui en lui donnant la pourpre, lui fit prendre
le nouveau nom de Theophanon. Mariée en 9^9 >
elle eut deux fils, Basile et Constantin , dont le premier
fut couronné du vivant de son père, et qui
restèrent seuls maîtres de l’empire, a partir du i5
mars g63. Nommée régente pendant la minorité
de ses enfans, Theophanon consentit, au mois de