daté de l’année 1024, année-dans laquelle Basile et
Constantin étaient encore tous les deux empereurs.
Mais si rien ne prouve que l’attribution de Tanini est
mauvaise, malheureusement rien non plus ne saurait
prouver qu’elle est bonne. En effet, du moment que
la forme concave à été adoptée par Constantin, fils
de Romain le jeune, Constantin-Monomaque a pu
à fortiori faire frapper des monnaies de ce genre ;
par suite, ce caractère ne peut plus, en aucune façon,
servir à classer les pièces douteuses émises au nom
d’un Constantin. Dès-lors ce qui me restait à faire,
était de comparer avec une scrupuleuse attention
les effigies de toutes ces pièces, dont quelques-unes
se classent avec assez de certitude à Monomaque, et
d’en séparer celles qui offrant une physionomie distincte
de celle de Monomaque, pouvaient par suite,
convenir à Constantin, fils de Romain le jeune.
J’ai eu l’avantage d’opérer cette comparaison,
et il en' est résulté pour moi, la certitude qu’à Constantin
XI appartiennent de magnifiques pièces d’or,
montrant au droit, dans un triple grenetis, l’empereur
en buste tenant le labarum et un volume
roulé. L’effigie est parfaitement distincte, par sa forte
barbe et la forme allongée de la figure ; la légende
e s t 1- cansTAniinos bAsiiEus rom. — au revers
paraît aussi dans un triple grenetis, le buste nimbé
du Christ, accompagné de la légende 1- ihs xis (sic)
r e x REGnAnnhm. — (cab. Soleirol).
Quant à Constan tin-Ducas, il se trouve exclus du
partage de ces monnaies, puisqu’il a constamment
tenu à faire inscrire son nom de famille &ovko.î , sur
les espèces à son effigie. Aussi les trois dernières
pièces d’or, décrites par M. Mionnet (p. 5 i 7), sont-
elles bien certainement, d’un tout autre prince que
Constantin-Ducas, et de Constantin-Monomaque
très-probablement. L’effigie, le dessin, le costume,
le diadème, tout enfin prouve que ces monnaies sont
du même prince que les premières pièces d or de
module ordinaire , classées par le même auteur à
Monomaque (p. 5 i o e t 5 u ) ; et si celles-ci appartiennent
à Monomaque, les autres lui conviennent
également.
ROMANUS-ARGYRUS ou A r g y r o p ü l u s ,
Surnommé H ierapolitanus , e t connu sous le nom de R omain III*
ZOË.
Le patrice Romain - Argyre, était né vers l’année
973. Au moment.de mourir, Constantin, fils
de Romain le jeune, se voyant sans héritiers de
son trône, jeta les yeux sur Romain, qui avait
alors cinquante - cinq ans, le força de répudier sa
première femme qui se nommait Helene, et de
recevoir le titre d’auguste avec la main de sa fille
Zoë. Le mariage eut lieu trois jours avant la mort
de Constantin. Romain fut donc salué empereur, et
prit les rênes du gouvernement en 1028.
Zoë, liée par une intrigue adultère avec Michel
le Paphlagonien, fit envisager à celui-ci qu’en se
défaisant de Romain - Argyre, il pourrait prétendre
à sa main et à la pourpre impériale ; Michel,
entraîné par les conseils de cette femme criminelle,
étouffa Romain-Argyre dans son bain, le 11 avril
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